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Plan de cession : recours relatifs aux cessions de contrats

Trois arrêts rendus le 15 décembre 2009 apportent confirmations et précisions relatives au régime des voies de recours contre les décisions arrêtant ou rejetant le plan de cession, plus précisément en cas de cession de contrat.

par A. Lienhardle 5 janvier 2010

Ces arrêts présentent un double intérêt : celui d’être rendus sous l’empire de la loi n° 2005-845 du 26 juillet 2005 ; et celui de présenter, de front, le sort de trois acteurs des procédures collectives à qui pareille décision peut faire grief, le co-contractant cédé (arrêt n° 1185, pourvoi n° 08-19.723), le débiteur (arrêt n° 1191, pourvoi n° 08-21.235), et le prêteur garanti par une sûreté réelle (arrêt n° 1202, pourvoi n° 08-21.553). Passons-les en revue dans l’ordre.

Le co-contractant cédé

Le co-contractant cédé peut faire appel de la partie de la décision arrêtant le plan de cession de l’entreprise qui emporte cession du contrat (art. L. 661-6, III, c. com.). Mais, s’il n’obtient pas gain de cause, le pourvoi lui est fermé, puisque le code de commerce ne l’ouvre alors qu’au ministère public (art. L. 661-7, al. 2, c. com.). L’arrêt n° 1185 juge donc logiquement irrecevable le pourvoi du bailleur, dont le transfert du bail au cessionnaire avait été ordonné.

Comme toujours, bien sûr - et la Cour de cassation le rappelle une nouvelle fois -, ce verrou des recours, qu’imposent les impératifs de célérité et de sécurité des procédures de concours, sauterait à la démonstration d’un excès de pouvoir. Mais, en l’occurrence, la Cour relève que le bailleur n’invoquait « aucun excès de pouvoir commis ou consacré par les juges du fond » (formule englobant, le cas échéant, l’excès de pouvoir du tribunal ou de la cour d’appel).

Le...

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