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Sanction d’une décision d’exclusion en violation des droits de la défense

L’impossibilité pour l’associé exclu de venir s’expliquer devant l’organe décidant son exclusion n’est pas une cause de nullité de la délibération ayant prononcé l’exclusion.

par A. Lienhardle 22 juillet 2010

Par un important arrêt du 18 mai 2010, la Cour de cassation vient d’assouplir la notion de « disposition impérative » du droit des sociétés ou des lois qui régissent les contrats, prévue par l’article L. 235-1 du code de commerce, dont la violation serait sanctionnée par la nullité de l’acte ou de la délibération pris par l’organe en cause de la société, l’étendant à la méconnaissance d’une clause statutaire ou d’un règlement intérieur ayant « fait usage de la faculté, ouverte par une disposition impérative, d’aménager conventionnellement la règle posée par celle-ci » (D. 2010. Actu. 1345, obs. A. Lienhard  ; JCP E 2010. 1562, note A. Couret ; Bull. Joly 2010. 651, note Le Nabasque). Pour être appréciable, la solution reste sujette à bien des interrogations en raison du caractère un peu énigmatique de sa formulation. Quand même, avant comme après cette décision, tout le monde s’accorde à exclure la nullité pour violation d’une clause « purement contractuelle », en ce sens qu’aucune règle du droit des sociétés ou du droit des contrats n’évoque l’objet de la stipulation bafouée...

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