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Assistance d’un interprète et devoir de conseil du notaire

Le notaire commet une faute s’il n’invite pas son client, dont il constate la mauvaise connaissance de la langue française, à se faire assister par un interprète.

par Nicolas Kilgusle 26 mai 2014

Il est acquis depuis près d’une vingtaine d’années que le devoir de conseil du notaire ne saurait être relatif, c’est-à-dire varier en fonction des circonstances, et notamment des connaissances et compétences du client (pour une illustration de la jurisprudence ancienne, Civ. 1re, 28 mai 1974, JCP 1975. II. 17986, note M. Dagot ; 7 oct. 1975, Defrénois, 1976. 994, obs. J.-L. Aubert). La Cour de cassation a ainsi progressivement fait disparaître ces limites en décidant que les notaires ne sont pas dispensés de leurs obligations quelque soit le profil de la personne en présence (Civ. 1re, 12 nov. 1987, Bull. civ. I, n° 288 ; Gaz. Pal. 1987. 2. 294 ; 12 juin 1990, JCP 1991. II. 21708, note Y. Dagorne-Labbé ; 19 mai 1992, n° 90-18.227, RTD civ. 1993. 134, obs. P. Jourdain ; ibid. 349, obs. J. Mestre ; 25 nov. 1997, Bull. civ. I, n° 329). Comme le relevait un auteur, « cette jurisprudence signifiait l’abandon du caractère relatif du devoir...

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