Les détenus de Condé-sur-Sarthe troublent le TGI d’Alençon

Le palais de justice d’Alençon, bâtiment datant du Ier Empire, jouxte ce qui reste du château des Ducs transformé pendant presque deux cent ans en maison d’arrêt. Celle-ci a fermé ses portes en 2010 pour être transférée à Coulaines, à une cinquante de kilomètres de là. Et puis, le 8 janvier 2013, après plusieurs années de travaux, surgit, dans le même département – nous sommes dans l’Orne – le centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe. Ce n’est pas une prison comme les autres, la Chancellerie la présente comme une maison centrale « à la sécurité renforcée » avec un quartier pour peines aménagées. En bref : Condé-sur-Sarthe regroupe les détenus « les plus dangereux de France », ceux qui effectuent des longues peines, ceux qui ont un lourd passé pénitentiaire. Depuis son ouverture, ce colosse ultrasécurisé – 22 000m3 de béton – a connu de nombreux incidents, ce qui lui a valu le surnom de « poudrière pénitentiaire ». Construite pour accueillir 204 détenus, il n’y a pour l’instant qu’une...