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« Exfiltration » d’une secte : l’avocat avait trop facturé

La cour d’appel de Bordeaux a réduit le montant des honoraires dus à un avocat spécialisé dans le domaine des dérives sectaires, faute pour ce dernier d’avoir justifié en quoi consistaient les activités menées dans le cadre du mandat qui lui avait été confié par ses clients.

par Anne Portmannle 12 mai 2015

Un couple a contacté un avocat spécialisé dans le domaine des dérives sectaires afin d’obtenir un droit de visite de leur petite-fille qu’ils ne fréquentaient plus depuis que leur fils était sous l’emprise d’une secte. L’avocat, au lieu d’entamer une procédure judiciaire, leur a conseillé d’avoir recours à un processus connu sous le nom d’ « exit counseling », visant à libérer leur fils de cette domination.

Lors de la première consultation, le couplea versé à l’avocat la somme de 100 €. Puis 350 €, une seconde fois. Le couple a indiqué que deux rendez-vous ont suivi, d’une durée respective de 2 heures et de 1 heure 45. L’avocat a demandé le versement d’une provision de 25 000 €, que le couple a réglée, puis, au bout d’un peu moins d’un an, il a déclaré sa mission terminée, leur a restitué la somme de 6 755,98 € et les a renvoyés vers une prise en charge psychologique.

Les clients ont contesté les factures émises par l’avocat, qui a indiqué avoir rétrocédé la somme de 11 244 € aux différents « intervenants » qui ont agi avec lui dans le cadre de ce processus d’« exit counseling », à savoir...

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