- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
La Cour européenne des droits de l’homme a jugé que la sanction disciplinaire infligée à un avocat qui, dans ses écritures, a accusé les magistrats instructeurs de complicité d’actes de torture, avait porté une atteinte excessive à l’exercice de sa mission de défense.
par Anne Portmannle 17 décembre 2015

Un avocat au barreau de Paris a été mandaté pour la défense d’une personne poursuivie pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme. Son client a été arrêté à Damas en Syrie, et c’est dans ce cadre que les juges d’instruction en charge du dossier ont délivré une commission rogatoire internationale aux autorités militaires syriennes, afin qu’elles procèdent à son audition. Il était à l’époque notoire que les militaires syriens pratiquaient la torture. L’un des magistrats en charge de l’affaire s’est rendu à Damas pour l’exécution de la commission rogatoire, mais n’a pas participé, ni même assisté aux interrogatoires. Le client de l’avocat a néanmoins été torturé par les autorités syriennes. Aucune demande de nullité des actes d’instruction ne fut cependant formulée devant la chambre de l’instruction (la personne poursuivie était alors assistée d’un avocat commis d’office) et une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel a été rendue.
« Complicité des magistrats instructeurs français »
Devant le tribunal, l’avocat a demandé à ce que les pièces de procédure obtenues sous la torture soient écartées des débats. Dans son jugement du 14 juin 2006, le tribunal a accédé à sa demande, jugeant qu’il était vraisemblable que les déclarations faites par le prévenu en Syrie l’aient été sous la torture. Le prévenu a néanmoins été condamné à une peine de neuf ans de prison. Il a fait appel du jugement et dans ses conclusions, son avocat a demandé de nouveau à ce que les pièces de la procédure obtenues en Syrie...
Sur le même thème
-
Perquisition dans un cabinet : variabilité de l’appréciation de la sélection de documents versée au dossier selon la mise en cause ou non de l’avocat
-
Perquisition dans un cabinet d’avocat : la saisissabilité toujours à son comble en raison d’une conception très restrictive des documents relevant des droits de la défense
-
Perquisition et secret professionnel : attributions du bâtonnier
-
Champ d’application de la déclaration de soupçon : le blanchiment de certaines infractions, ou plus ?
-
Précisions sur le régime du contentieux des saisies contestées dans le cadre d’une perquisition chez un avocat
-
Secret professionnel de l’avocat : l’estampillage « confidentiel » ne permet pas de faire obstacle à la saisie
-
Visites domiciliaires en matière de concurrence et définition restrictive du champ des éléments couverts par le secret professionnel de l’avocat
-
Opérations de visites domiciliaires et saisies : les contours du contrôle du juge
-
Défense de rupture ou rupture des droits de la défense ?
-
Revirement de jurisprudence concernant le point de départ de la prescription de l’action en responsabilité contre l’avocat