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Condamnation de la France pour retards dans l’exequatur et la coopération internationale

Par leurs lenteurs pour compléter un dossier d’exequatur et leurs demandes répétées de documents, les autorités françaises n’ont pas déployé tous les efforts nécessaires pour faire exécuter avec célérité les décisions étrangères relatives à une dette alimentaire.

par V. Egeale 12 novembre 2008

Dans cet arrêt rendu par sa troisième section, la Cour européenne rappelle l’exigence de célérité et le droit à l’exécution des décisions de justice dans le cadre de la coopération interétatique mise en place par la Convention de New York de 1956 et en matière d’exequatur.

Le litige portait en l’espèce sur le retard dans l’exécution de décisions roumaines ayant condamné le père d’un enfant au versement d’une pension alimentaire, à la suite d’un divorce. Le débiteur ayant quitté la Roumanie pour la France et refusant de s’acquitter de la pension alimentaire fixée par les juridictions roumaines, la mère avait entamé en 1993 la procédure de recouvrement des aliments à l’étranger prévue par la Convention de New York du 20 juin 1956 (sur ce texte, V. Muir-Watt et Bureau, Droit international privé, PUF, n° 788). Ce dernier texte repose sur un mécanisme de coopération entre les autorités administratives des États concernés, afin d’assister le créancier. De longs échanges de pièces ont alors eu lieu entre les ministères des...

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