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Le défaut de personnalité juridique d’une société en formation n’est pas régularisable

Est irrecevable toute prétention émise par ou contre une personne dépourvue du droit d’agir ; cette situation n’est pas susceptible d’être régularisée lorsque la prétention est émise par ou contre une partie dépourvue de personnalité juridique.

par A. Lienhardle 5 juillet 2006

Cette cassation sans renvoi, au visa complémentaire des articles 32 et 126 du nouveau Code de procédure civile, par cet arrêt de principe du 20 juin 2006, en ligne dès le lendemain sur le site de la Cour de cassation, montre la volonté affichée de la Chambre commerciale de maintenir sa position quant à la possibilité de régulariser la fin de non-recevoir tirée du défaut de droit d’agir d’une société en formation. Position résolument hostile : l’immatriculation de la société, intervenue avant que le juge ne statue, qui lui confère la personnalité morale, ne saurait valoir régularisation, peu important que la société immatriculées soit intervenue à l’instance.

Les précédent arrêts avaient suscité la critique de la doctrine, tant par leur motivation que par leur opportunité. Ces décisions, il est vrai, s’étaient fondées sur la notion toujours sujette à discussion d’ « inexistence » de la personne morale (Cass. com., 30 nov. 1999, Bull. civ. IV, n° 218 ; D. 2000, Jur....

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