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Rayonnement d’une clause compromissoire et d’une clause attributive de juridiction dans le contexte d’une chaîne de contrats translatifs de propriété

La Cour de cassation a saisi la Cour de justice de l’Union européenne par la voie préjudicielle et lui a demandé si une clause attributive de juridiction, qui a été convenue, dans une chaîne communautaire de contrats, entre un fabricant d’une chose et un acheteur, produit ou non ses effets à l’égard du sous-acquéreur.

par X. Delpechle 30 novembre 2010

Cet arrêt rappelle d’abord une solution bien ancrée en jurisprudence en matière de circulation de la clause d’arbitrage, depuis un arrêt de principe rendu il y a trois ans de cela (Civ. 1re, 27 mars 2007, Bull. civ. I, n° 129 ; D. 2007. AJ 1086, obs. Delpech ; ibid. Jur. 2077, note Bollée ; ibid. 2008. Pan. 184, obs. Clay ) : à savoir la transmission automatique de la clause compromissoire dans les chaînes de contrats translatifs de propriété, peu important que cette chaîne de contrats soit homogène (cas d’enchaînement de contrats de vente seulement) ou hétérogène (cas de succession de contrats de vente et d’entreprise). Comme dans l’arrêt rendu en 2007, il est ici question d’arbitrage international (le litige implique des sociétés tant françaises qu’italiennes), mais la Cour de cassation n’en faisant pas état, il semble que cet élément est indifférent et que la solution serait identique en cas d’arbitrage purement interne. Cela reste cependant à confirmer.

L’arrêt concerne également la question du rayonnement d’une clause attributive de juridiction dans le contexte d’une chaîne communautaire de contrats. Il se trouve, en effet, qu’une clause attributive de juridiction avait été convenue entre le fabricant...

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