- Administratif
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Impartialité du magistrat s’étant prononcé sur la détention provisoire avant le procès
Impartialité du magistrat s’étant prononcé sur la détention provisoire avant le procès
Le simple fait qu’un juge ait pris, avant le procès, une décision relative à la détention provisoire ne peut, en soi, suffire à justifier que soit contestée son impartialité.
par M. Bombledle 24 avril 2012

L’impartialité du magistrat est l’un des principes fondamentaux de l’organisation judiciaire française, consacrée tant au niveau interne qu’européen, l’article 6, § 1er, de la Convention européenne des droits de l’homme (Conv. EDH) énonçant que « toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue par un tribunal indépendant et impartial ». À cet égard, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a conféré à la notion un double visage : elle estime que, « si l’impartialité se définit d’ordinaire par l’absence de préjugé ou de parti pris, elle peut, notamment sous l’angle de l’article 6, § 1er, de la Convention européenne, s’apprécier de diverses manières. On peut distinguer entre une démarche subjective et une démarche objective » (CEDH 1er oct. 1982, Piersack c. Belgique, § 30, Série A n° 53, AFDI 1985. 415, obs. Coussirat-Coustère ; JDI 1985. 210, obs. Rolland et Tavernier), la démarche subjective consistant « à essayer de déterminer ce que tel juge pensait dans son for intérieur en telle circonstance » (même arrêt), la démarche objective conduisant « à se demander si, indépendamment de la conduite du juge, certains faits vérifiables autorisent à suspecter l’impartialité de ce dernier » (CEDH 26 févr. 1993, Padovani c. Italie, § 27, Série A n° 257-B, AFDI 1994. 658, obs. Coussirat-Coustère ; RUDH 1993. 217, obs. F. Sudre et al.). Cette dernière démarche amène « à s’assurer que le juge offrait des garanties suffisantes pour exclure tout doute légitime » (CEDH 28 oct. 1998, Castillo Algar c. Espagne, §§ 43 s., Rec. CEDH 1998-VIII ; 6 juin 2000, Morel c. France, § 40, Rec. CEDH 2000-IV ; D. 2001. 339 ; ibid. 328, chron. C. Goyet
; ibid. 1062, obs. N. Fricero
; ibid. 1610, obs. M.-L. Niboyet
; RTD civ. 2000. 934, obs. J.-P. Marguénaud
; RTD com. 2000. 1021, obs. J.-L. Vallens
; JCP 2001. I. 291, obs. F. Sudre ; JCP E 2001. 797, obs. Garraud ; RJ com. 2001. 20, obs. Sortais).
C’est dans cet esprit que le droit français a posé le principe de la séparation des autorités de...
Sur le même thème
-
Captation de données à distance et souveraineté des États
-
Nullité et moyens de preuves produits par le mis en examen
-
Le pourvoi pris au dépourvu : l’étonnante portée des recours en matière de nullité par voie de conséquence des actes d’instruction
-
Loi Narcotrafic : un renforcement des mesures en matière de criminalité organisée
-
Désigner pour annuler, circonscrire pour instruire, habiliter pour consulter
-
Le silence ne vaut consentement à la visioconférence
-
Le contrôle judiciaire d’un maire ne peut avoir pour effet de faire obstacle à l’exercice effectif de son mandat
-
Incompétence du juge d’instruction pour un interrogatoire de première comparution suivi d’une mise en examen à l’étranger
-
Du placement sous contrôle judiciaire au stade de l’appel de l’ordonnance de mise en accusation
-
Le droit de se taire de l’accusé interrogé en cas de supplément d’information après sa condamnation par défaut