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Nullité du mariage : défaut de consentement d’un époux

C’est à bon droit qu’une cour d’appel, après avoir retenu qu’une épouse s’était mariée dans le but exclusif d’appréhender le patrimoine de son conjoint, en a déduit, sans méconnaître les exigences conventionnelles de la liberté du mariage, qu’il y avait lieu d’annuler celui-ci, faute de consentement.

par Inès Gallmeisterle 17 janvier 2013

Aux termes de l’article 146 du code civil, « il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a point de consentement ». Par renvoi de l’article 184 du même code, la sanction applicable au défaut de consentement matrimonial est la nullité absolue du mariage. Bien que l’article 146 ne vise expressément que le défaut de consentement, la jurisprudence admet que le texte s’applique également au défaut d’intention matrimoniale.

Tel était le cas en l’espèce. Une femme, condamnée pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de son mari sans intention de la donner, reprochait à la cour d’appel d’avoir annulé son mariage. Selon les juges du fond, en effet, l’épouse, qui n’avait consenti à une relation sexuelle que le jour du mariage, « était animée par une intention de lucre et de cupidité, n’ayant pour but que d’appréhender le patrimoine » de son mari. Et ce dernier, « qui éprouvait des...

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