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Une journée avec… un avocat pénaliste
Une journée avec… un avocat pénaliste
Ce mois-ci, notre rédactrice a suivi un jeune avocat du barreau de Paris, collaborateur au sein d’un important cabinet du 8e arrondissement. Secrétaire de la Conférence du stage en 2009, il lui a commenté les enjeux de la profession d’avocat pénaliste et confié ses inquiétudes quant à l’utilisation de la privation de liberté.
par A. Coignacle 5 juillet 2010

1 - Le déroulement de la journée
Les semaines d’un avocat pénaliste sont nourries d’audiences. Selon le calendrier judiciaire des clients qu’il représente et défend, l’avocat gère son emploi du temps. Certains procès le mobilisent une ou plusieurs heures comme en comparution immédiate lorsque le prévenu sort de garde à vue, d’autres requièrent plusieurs semaines. Au mois de juin, Me Mercinier a consacré trois jours par semaine au procès Vivendi en tant qu’avocat de l’un des prévenus. Entre deux séances, il profite de sa présence au palais de justice de la Cité pour faire avancer d’autres dossiers. Il se rend par exemple au pôle de l’instruction pour y déposer une demande de liberté concernant un jeune détenu qu’il défend en commission d’office. L’avocat pénaliste se déplace sur le territoire selon les exigences des procès qu’il couvre. Le 8 juin 2010, Me Mercinier a plaidé devant la cour d’appel de Pau où il représentait un client détenu dans la région. Cette semaine-là, l’avocat a consacré son lundi aux rendez-vous à son cabinet avec ses clients et ses confrères afin d’être entièrement disponible mercredi pour le traitement de ses dossiers en cours (lecture, rédaction d’actes, envoi de courriers, étude de pièces…) et la préparation des audiences de la fin de semaine. Il occupe ainsi ses journées de 8h30 à 21h30 et fait régulièrement des déplacements en prison le samedi matin.
« Un jeune avocat, pour compléter son instruction professionnelle, entre comme collaborateur dans l’étude d’un des plus grands maîtres du barreau ». Le parcours d’Emmanuel Mercinier ne contredira pas cette citation du poète Antonin Artaud. Inscrit au barreau de Paris depuis 2004, il commence au cabinet où il vient d’achever son stage : chez Stasi et Associés, du nom de l’ancien bâtonnier de Paris, pénaliste de renommée internationale fait commandeur de la Légion d’honneur ce mois-ci. En août 2009, il suivra trois des associés au tout nouveau Cabinet Vigo.
Ce qui frappe chez ce trentenaire d’origine corse, c’est la liberté de ton qu’il s’octroie. Sur le fond toute occasion qui lui permet d’exprimer ses convictions est bonne. Sur la forme, il balaie d’un revers de manche toute ambiguïté. Il aime surprendre et devancer l’interlocuteur. Aussi, il n’attend pas qu’on l’interroge pour annoncer ses tarifs là où d’autres feignent l’ignorance. « Au cabinet, mes honoraires s’élèvent à 250-300 € par heure, hors taxes ». À l’heure où certains confrères du même âge peinent encore à s’insérer dans un barreau de 22 000 avocats, Me Mercinier exerce « dans un cabinet bourgeois de 600 m2 », en plein cœur du quartier prisé de la Madeleine et le commente sans équivoque.
Ambitieux, mordant, l’avocat a gardé une allure décontractée. Un brin désinvolte, il n’hésite pas à citer la communarde Louise Michel ou dénoncer les lois et juges « liberticides » au concours d’éloquence de la Conférence du stage en 2008, institution bicentenaire qui le récompense la même année avec onze autres candidats. En 2009, il hérite donc avec ses camarades de promotion, des affaires les plus graves traitées en commission d’office et son cabinet accepte qu’il y consacre la moitié de son temps. Or, aussi prestigieux soit le statut de secrétaire de la Conférence du stage, les jeunes avocats n’obtiennent pas tous l’aval de leurs supérieurs. « Chaque année, des secrétaires se font licencier, soit parce que leur cabinet ne peuvent pas assumer, soit parce qu’ils en font une question de principe », assure Emmanuel Mercinier.
En 2009, le pénaliste se frotte ainsi à une clientèle de grands criminels aux cultures et aux revenus a priori peu communs à ceux des chefs d’entreprise du CAC 40 qu’il défend aujourd’hui avec son cabinet. Il rencontre d’ailleurs les premiers en prison plus souvent qu’à son bureau. Aujourd’hui, c’est la fierté de l’avocat : « C’est mon moteur de défendre des indigents gracieusement en tant que commis d’office et parallèlement de défendre des dirigeants et des sociétés dans des dossiers aux enjeux pécuniaires considérables ». Me Mercinier s’est spécialisé dans le droit pénal général et le droit pénal des affaires, lequel a émergé « avec le...
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