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Les candidats désarmés face aux usurpations de logo

Pour une campagne nationale aussi courte que les législatives, les logos sur les bulletins de vote ont une importance majeure pour les électeurs. Or, les tourments de la vie politique font que des candidats usurpent parfois l’investiture d’un parti. Leurs concurrents se retrouvent alors désarmés.

par Pierre Januel, Journalistele 1 juillet 2024

Quand une campagne nationale est courte, le choix des électeurs dépend plus des formations politiques que des personnalités des candidats. La présence des logos des partis sur les bulletins de vote est alors stratégique. Imprimés par les candidats, ces bulletins sont soumis, deux semaines avant l’élection, à l’avis d’une commission de propagande. Ces dernières sont connues pour leur rigidité, censurant parfois des documents sur des détails : absence d’un accent circonflexe, associations des couleurs bleu-blanc-rouge parfois tirées par les cheveux,… Mais elles ne procèdent à aucun contrôle des logos figurant sur les bulletins, qui ont pourtant une importance capitale.

Or, toute élection connaît ses dissidents et ses retraits d’investiture. Quand un candidat allègue indûment le soutien d’une formation, son concurrent régulièrement investi fait souvent un recours après l’élection. Or, les juges de l’élection, qui se prononcent plusieurs mois après le scrutin, sont très rétifs à annuler le scrutin du fait de l’usurpation d’un logo. Dans la grande...

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