- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Une partie ne se contredit pas au détriment d’autrui lorsqu’elle indique, dans une première procédure engagée aux États-Unis, vouloir que les actifs d’une fondation créée par son beau-père soient distribués à une seconde fondation créée par son beau-père et sa mère, puis lorsqu’elle fait valoir, dans une autre procédure engagée en France, que les actifs de ces fondations font en réalité partie du patrimoine de sa mère, dont il est le seul héritier réservataire.
par François Mélin, magistrat, vice-président au tribunal de grande instance de Bobignyle 13 octobre 2014

S’inspirant de sa jurisprudence propre à l’arbitrage international et de la théorie anglaise de l’estoppel, la Cour de cassation consacre, depuis une dizaine d’années, le principe d’interdiction de se contredire au détriment d’autrui. Ce principe est envisagé, en procédure civile, dans la perspective des fins de non-recevoir : le mécanisme de l’irrecevabilité est alors utilisé pour sanctionner le plaideur dont la position n’apparait pas cohérente. L’objectif est de mettre en place un instrument de « police processuelle » (L. Cadiet et E. Jeuland, Droit judiciaire privé, 8e éd., LexisNexis, 2013, n° 486) permettant de s’assurer de la loyauté des débats (S. Guinchard, C. Chainais et F. Ferrand, Procédure civile, 31e éd., Dalloz, 2012, n° 331 ; Civ. 1re, 8 juill. 2010, n° 09-14.280, qui retient que le fait de se contredire au détriment d’autrui viole le principe de loyauté des débats, Civ. 1re, 8 juill. 2010, n° 09-14.280, D. 2010. 1886, obs. X. Delpech ; ibid. 2933, obs. T. Clay
; Dr. et proc. 2010. 291, obs. G. Cuniberti).
Dans ce cadre, la difficulté est de délimiter la portée de ce principe d’interdiction (sur l’ensemble de la question, N. Dupont, L’interdiction de se contredire au détriment d’autrui en procédure civile française, RTD civ. 2010. 459 ). Il est, en effet, certain que la nécessité d’imposer la loyauté dans la procédure ne peut pas conduire à empêcher les parties de faire évoluer leurs positions, et ce d’autant plus que la durée, parfois longue, d’un procès peut conduire à une évolution de l’argumentation.
Consciente de cette difficulté, la Cour de cassation affine progressivement sa jurisprudence. Elle a ainsi énoncé que « la seule...
Sur le même thème
-
Contestation relative à une SARL : compétence exclusive du tribunal de commerce sauf dérogations
-
Vice caché et action récursoire : précision sur le point de départ du délai de prescription
-
Précisions procédurales sur les référés commerciaux
-
De l’action contre une transaction homologuée : la Cour de cassation persiste et signe !
-
Chèque impayé, titre exécutoire non judiciaire et pouvoir de contrôle du juge de l’exécution
-
Assignation délivrée à plusieurs personnes : un seul enrôlement suffit
-
La répartition des compétences internationales en matière de renonciation à succession
-
Admission de principe des clauses attributives de juridiction asymétriques
-
L’intérêt de l’appelant à faire un second appel en cas d’irrecevabilité encourue par un premier appel irrégulier
-
Constat d’achat : le stagiaire du cabinet d’avocat peut décidément être tiers acheteur !