- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Présomption de déclaration de créance par le débiteur et information partielle
Présomption de déclaration de créance par le débiteur et information partielle
La présomption de déclaration de créance par le débiteur pour le compte de son titulaire joue dès lors que l’information transmise au mandataire judiciaire fait apparaître le nom du créancier et le montant de sa créance, mais ne vaut déclaration qu’à raison du contenu de cette information.
L’ordonnance n° 2014-326 du 12 mars 2014 a entendu atténuer, sinon éliminer, les deux grands pièges que le régime de la déclaration de créance tend aux créanciers d’une entreprise en difficulté : l’irrégularité pour défaut de pouvoir de son auteur et la forclusion pour dépassement du délai de déclaration. Afin de remédier au premier problème, a été instaurée la possibilité pour le créancier de ratifier, jusqu’à ce qu’il soit statué sur son admission au passif, la déclaration réalisée en son nom par une personne dépourvue du pouvoir d’y procéder (C. com., art. L. 622-24, al. 2). Quant au problème de la forclusion, celui-ci est combattu à travers une présomption de déclaration par le débiteur pour le compte du créancier lorsque sa créance a été portée à la connaissance du mandataire judiciaire (ibid., al. 3). Mais en raison de la rédaction des textes et de leur difficile coordination, s’était rapidement posée la question de savoir quand, et comment, cette présomption pouvait jouer.
Promis aux honneurs de la publication, l’arrêt ci-dessus référencé répond à cette interrogation.
En l’espèce, un GAEC est placé en procédure de sauvegarde et, conformément aux dispositions de l’article L. 622-6 du code de commerce, remet au mandataire judiciaire la liste de ses créanciers, sur laquelle figure une société coopérative. La créance de cette dernière est ensuite contestée par la société débitrice, au motif que la seule présence de ce créancier sur la liste transmise au mandataire judiciaire ne vaut pas déclaration de créance effectuée pour son compte par le débiteur.
La cour d’appel saisie du litige souscrit à cette analyse et rejette la demande d’admission du créancier. Selon les juges du fond, les informations relatives à la société coopérative sont incomplètes, en ce sens que la liste des créanciers n’indique, ni le montant des sommes à échoir et leur date d’échéance, ni la nature de la sûreté couvrant la créance, ni les modalités de calcul des intérêts dont le cours n’est pas arrêté ; de sorte que la présomption de déclaration de créance par le débiteur pour le compte du créancier n’a pu jouer, ce qui, en l’absence de preuve de ce que celui-ci a régulièrement déclaré sa créance, fait obstacle à son admission au passif.
Au visa du troisième alinéa de l’article L. 622-24 du code de commerce, la Cour de cassation condamne ce raisonnement, en rappelant que la présomption de déclaration de créance attachée à l’information transmise au mandataire judiciaire par le débiteur joue à raison du contenu de cette dernière (v. déjà, Com. 5 sept. 2018, n° 17-18.516 F-P+B+I, Dalloz actualité, 7 sept. 2018, obs. A. Lienhard ; D. 2018. 2067, note J. Levy et T. de Ravel d’Esclapon ; ibid. 2019. 1903, obs. F.-X. Lucas et P. Cagnoli
; Rev. sociétés 2018. 747, obs. L. C. Henry
; RTD com. 2018. 1016, obs. A. Martin-Serf
; APC 2018. Comm. 251, note J. Vallansan ; BJE nov. 2018, p. 432, note G. Jazottes ; Gaz. Pal. 16 oct. 2018, p. 16, note C. Schumacher ; ibid. 15 janv. 2019, p. 44, note P.-M. Le Corre ; LEDEN oct. 2018, p. 4, obs. P. Rubellin ; RD banc. fin. 2018. Comm. 169, note C. Houin-Bressand ; JCP E 2018. 1563, note T. Stefania ; ibid. 2019. 1000, n° 9, obs. P. Pétel ; RPC 2019. Comm. 138, note F. Legrand). Dès lors,...
Sur le même thème
-
Panorama rapide de l’actualité « Affaires » de la semaine du 12 mai 2025
-
La protection des données à caractère personnel dans le contentieux de la concurrence : l’Autorité sanctionne le système ATT d’Apple permettant d’accepter ou non leur traçage à des fins publicitaires
-
Loi DDADUE : de quelques aspects de droit des assurances
-
Une interprétation nouvelle de l’article 1112-1 du code civil
-
Un dépôt de garantie excessif ne justifie pas un abattement sur la valeur locative
-
#Réforme ton droit des entreprises en difficulté ! Au sujet de la note du Conseil d’État du 20 juin 2024 sur la simplification de la matière
-
Au cœur de la sécurité économique : contrôle des investissements étrangers, protection des actifs stratégiques et lutte contre les ingérences économiques (Partie 2)
-
Interprétation de l’acte d’appel et effet dévolutif en présence d’une fusion-absorption
-
Au cœur de la sécurité économique : contrôle des investissements étrangers, protection des actifs stratégiques et lutte contre les ingérences économiques (Partie 1)
-
Marc Sénéchal, à l’avant-garde
Sur la boutique Dalloz
Code des procédures collectives 2025, annoté et commenté
02/2025 -
23e édition
Auteur(s) : Alain Lienhard, Pascal Pisoni