- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Refus de transfert et maintien dans un établissement pénitentiaire à plus de 17 000 km : une atteinte au maintien des liens familiaux
Refus de transfert et maintien dans un établissement pénitentiaire à plus de 17 000 km : une atteinte au maintien des liens familiaux
Par une décision du 4 février 2025, le juge des référés du Tribunal administratif de Marseille a suspendu la décision ordonnant le maintien d’un prisonnier kanak au centre de détention de Salon-de-Provence.
par Benoit David, Avocat au barreau de Paris, Membre du Conseil de l’Ordrele 4 avril 2025
Cette décision est intéressante à plus d’un titre : non seulement elle vient rappeler qu’il ne saurait être fait grief au requérant du délai mis pour déposer un référé suspension dès lors que la décision préjudicie à ses droits fondamentaux, mais aussi que la distance et le coût du transport pour les proches d’un prisonnier sont des obstacles au maintien des liens familiaux. Elle trouve du reste, à n’en pas douter, une actualité certaine avec les incarcérations en métropole des mis en cause dans les émeutes qui ont commencé il y a près d’un an en Nouvelle-Calédonie.
En l’espèce, incarcéré à plus de 17 000 km de chez lui, depuis près de six ans, un prisonnier kanak, incarcéré au centre de détention de Salon-de-Provence, a saisi le Tribunal administratif de Marseille d’un référé-suspension quant à la décision ordonnant son maintien au centre de détention de Salon-de-Provence.
Dans ses écritures en défense, le garde des Sceaux soutenait que la décision en litige était une mesure d’ordre intérieur, que l’urgence n’était pas remplie et qu’en tout état de cause, la décision était justifiée au fond.
La décision de maintien d’un prisonnier à plus de 17 000 km de chez lui n’est pas une mesure d’ordre intérieur
Pour suspendre la décision, le juge des référés a d’abord considéré que la décision n’était nullement une mesure d’ordre intérieur, eu égard à ses effets sur la situation du requérant, la distance étant un empêchement au maintien des liens familiaux. En outre, l’urgence a été retenue en raison de l’isolement et de la dégradation de l’état psychique du requérant. Enfin, il a considéré que cette décision était entachée d’une erreur manifeste d’appréciation au vu de l’exigence de maintien des liens familiaux, tels que consacrés par la jurisprudence européenne et en droit interne.
Cette décision pourrait faire...
Sur le même thème
-
Panorama rapide de l’actualité « santé » du mois du 1er au 31 mai 2025
-
Annulation partielle du décret permettant aux opticiens-lunetiers d’adapter les primo-prescriptions
-
[PODCAST] Quid Juris – « Entrisme islamiste » : toutes les propositions passées au crible
-
Discrimination à rebours : la Cour européenne se prononce (enfin) et valide
-
Simplification du droit de l’urbanisme et du logement : un texte plus pragmatique que programmatique
-
Fouille intégrale et retour de permission de sortir
-
Petite pause
-
Droit de visite du bâtonnier : inconstitutionnalité de l’exclusion des geôles judiciaires
-
Procédure d’expropriation des immeubles indignes à titre remédiable : modalités de mise en œuvre
-
Droit au silence d’un étudiant dans une procédure disciplinaire