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Valeur constitutionnelle du préambule de la Constitution

Le décret du 1er août 2006 relatif aux lacs de montagne est annulé pour incompétence du pouvoir réglementaire. En vertu de l’article 7 de la charte de l’environnement, qui a pleine valeur constitutionnelle, seul le législateur pouvait intervenir.

par S. Brondelle 8 octobre 2008

Dans un arrêt d’assemblée du 3 octobre 2008, le Conseil d’État a reconnu la valeur constitutionnelle de toutes les dispositions du préambule de Constitution qui fait référence à la charte de l’environnement. Cela le conduit à annuler le décret du 1er août 2006 relatif aux lacs de montagne.

Le Conseil d’État s’aligne ainsi sur la décision du Conseil constitutionnel du 19 juin 2008 sur les organismes génétiquement modifiés (AJDA 2008. 1614, note O. Dord ). Mais il va au-delà en reconnaissant la valeur constitutionnelle, non seulement de la charte de l’environnement, mais de l’ensemble des dispositions du préambule de la Constitution. La haute juridiction affirme « que l’article 34 de la Constitution prévoit, dans la rédaction que lui a donnée la loi constitutionnelle du 1er mars 2005, que "la loi détermine les principes fondamentaux (…) de la préservation de l’environnement" ; qu’il est spécifié à l’article 7 de la charte de l’environnement, à laquelle le préambule de la Constitution fait référence en vertu de la même loi...

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