- Administratif
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Si un témoin n’a pas été entendu en première instance, seules des difficultés particulières rendant matériellement impossible son audition peuvent justifier l’absence d’audition de ce témoin devant la cour d’appel.
par Dorothée Goetzle 15 juin 2016

À la suite d’une plainte auprès des services de police pour des faits d’extorsion précédée de violences, un individu est mis en cause. Jugé selon la procédure de comparution immédiate, il est déclaré coupable du chef susvisé. L’intéressé et le ministère public relèvent appel. Devant les seconds juges, l’avocat du prévenu sollicite l’audition du plaignant, cité en qualité de témoin. La défense considère en effet que le droit au procès équitable, consacré par l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme, exige l’organisation d’une confrontation entre le prévenu et le plaignant dont les déclarations au cours de l’enquête ont varié. À défaut, si la condamnation repose uniquement ou dans une mesure déterminante sur des dépositions de témoins qu’à aucun stade de la procédure le prévenu n’a pu interroger, son procès ne serait pas équitable. En effet, l’article 6, § 3, d), de la Convention européenne prévoit le droit d’« interroger ou faire interroger les témoins à charge et obtenir la convocation et l’interrogation des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge ». Toutefois, le ministère public s’oppose à l’organisation d’une confrontation entre le prévenu et le plaignant compte tenu du risque de pression sur la victime. La cour d’appel confirme la culpabilité du prévenu et rejette sa demande de confrontation. Elle estime que, premièrement, le droit au procès équitable a été mis en œuvre en première instance, le plaignant ayant été avisé de l’audience. Deuxièmement, il n’y a pas d’obligation à procéder à la confrontation entre un prévenu et celui qui a dénoncé l’infraction en cause. Troisièmement, la mise en cause du prévenu ne résulte pas exclusivement de cette plainte. La cour d’appel insiste en effet sur un autre élément qu’elle qualifie de «...
Sur le même thème
-
Loi sur la justice des mineurs : le Conseil constitutionnel a eu le dernier mot
-
Nullité et moyens de preuves produits par le mis en examen
-
Clarification sur le concours d’obligations entre extradition et MAE
-
Le pourvoi pris au dépourvu : l’étonnante portée des recours en matière de nullité par voie de conséquence des actes d’instruction
-
Composition de la cour d’assises des mineurs : quand faut-il soulever l’exception de nullité ?
-
La règle d’ordre public du double degré de juridiction et ses conséquences
-
Audience correctionnelle : lorsque le droit au silence a été notifié, inutile de se répéter
-
Rappel des règles en matière de motivation des arrêts de cours d’assises
-
Abandon de famille et autorité de la chose jugée : des précisions bienvenues
-
Droit de visite du bâtonnier : inconstitutionnalité de l’exclusion des geôles judiciaires