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Au commissariat d’Angers, l’« examen visuel » des sacs des avocats tourne au vinaigre

Colère au barreau d’Angers : les avocats sont soumis à la fouille de leurs sacs à l’entrée du commissariat de la ville. La Direction départementale de la sécurité publique s’étonne de la polémique.

par Pierre-Antoine Souchardle 19 décembre 2016

La douceur angevine, chère à du Bellay, ne serait-elle qu’une licence poétique ? Depuis près de deux mois, le « climat cordial » qui caractérisait les relations entre la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Maine-et-Loire et le barreau d’Angers vire à l’aigre.

En cause, une mesure prise par la DDSP au nom de l’état d’urgence : la fouille du sac professionnel des avocats venant assister une personne placée en garde à vue au commissariat d’Angers. Si l’avocat ne s’y soumet pas, il reste sur le pas de la porte.

Il est d’usage qu’un avocat présente sa carte professionnelle pour entrer dans un palais de justice, ou passe sous un portique métallique sans que son sac ne soit inspecté pour pénétrer dans un commissariat ou une gendarmerie. Depuis les attentats de janvier 2015, le niveau du plan Vigiprate a été relevé.

Cette mesure imposée aux avocats par la DDSP relève-t-elle d’une suspicion à leur égard ou est-elle justifiée par le niveau de la menace terroriste ? Et porte-t-elle atteinte à leur secret professionnel ?

À Angers, la question est devenue de principe, chacun des protagonistes ne semblant vouloir céder. À tel point que le bâtonnier...

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