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Conditions de proratisation d’un avantage familial conventionnel

Dès lors qu’un supplément familial, prévu par une convention collective, constitue un élément du salaire, il est soumis, sauf mention contraire, au principe de proportionnalité et doit être proratisé pour les travailleurs à temps partiel.

par Marie Peyronnetle 18 septembre 2014

L’article L. 3123-11 du code du travail dispose que « le salarié à temps partiel bénéficie des droits reconnus au salarié à temps complet par […] les conventions et les accords collectifs d’entreprise […] sous réserve […] de modalités spécifiques prévues par une convention ou un accord collectif de travail ». Il existe donc un principe d’égalité de traitement entre les travailleurs à temps complet et les travailleurs à temps partiel. Lorsqu’il est question d’un avantage salarial versé par l’employeur, le principe d’égalité dicte-t-il de verser la même prime aux travailleurs à temps partiel ? Ou de proratiser cette prime au regard du temps travaillé par le salarié y compris lorsque l’avantage en cause est déconnecté du temps de travail comme c’est le cas pour un supplément familial ?

Dans un arrêt du 2 juillet 2014, la chambre sociale a pu faire le point sur les conditions de la proratisation d’un avantage constituant un élément du salaire, d’une part lorsque cet avantage est versé à un salarié travaillant à temps partiel et, d’autre part, lorsque le salarié bénéficie d’une garde alternée de son enfant. Était en cause un supplément...

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