- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Délit de retrait de la provision d’un chèque et action civile en remboursement
Délit de retrait de la provision d’un chèque et action civile en remboursement
L’action civile en paiement du montant d’un chèque sans provision ne peut être dirigée que contre le débiteur de l’obligation.
par Guygonne-Bettina Dekerle 20 octobre 2015
Le droit du chèque, à l’origine, très répressif, s’est largement dépénalisé. Il ne reste que deux infractions : les délits de blocage et de retrait de la provision, dont il est ici question. Défini comme « le fait pour toute personne d’effectuer après l’émission d’un chèque, dans l’intention de porter atteinte aux droits d’autrui, le retrait de tout ou partie de la provision, par transfert, virement ou quelque moyen que ce soit » (C. mon. fin., art. L. 163-2), le délit de retrait de la provision d’un chèque émis peut donner lieu, comme toute infraction qui cause directement un dommage, à une action civile en réparation du (des) préjudice(s) subi(s) par le porteur, qui se distingue de l’action en remboursement du montant du chèque contre le « débiteur » (v. not. Crim. 7 oct. 1991, n° 90-87.210, Bull. crim n° 333 ; D. 1992. 337 , obs. M. Cabrillac
; RSC 1993. 338, obs. P. Bouzat
; RTD com. 1993. 191, obs. P. Bouzat
). Cette distinction s’avère particulièrement cruciale lorsque l’auteur des faits délictueux n’est pas le débiteur – c’est-à-dire l’émetteur du chèque – mais son représentant, et que le débiteur en question est une société qui, suite à sa liquidation judiciaire ultérieure au délit, n’existe plus, car, dès lors, le créancier se trouve privé de la possibilité d’obtenir le remboursement de sa créance correspondant au montant du chèque impayé du fait du blocage de la provision. En témoigne cet arrêt du 22 septembre 2015 de la chambre criminelle.
Les faits étaient les suivants : en 2006, une cession de parts sociales avait été consentie à une société qui, à titre de paiement du prix des parts vendues, avait émis, par l’intermédiaire de sa gérante, un chèque de 54 000 €. La gérante de la société acquéreuse des parts forma une opposition bancaire sur un premier faux prétexte d’une perte du chèque, puis sur un second faux tiré de la découverte d’un passif important grevant les parts sociales acquises, lesquelles ne vaudraient donc plus rien en réalité. Une fois l’opposition jugée infondée (T. com. de Pontoise, ord. de mainlevée, 4 janv. 2007) levée, la gérante retira la provision du chèque pour la placer...
Sur le même thème
-
La CJIP Paprec Group : une nouvelle illustration de la (re)pénalisation du droit de la concurrence
-
Enquêtes AMF : le Conseil constitutionnel écarte l’obligation de notification du droit de se taire
-
Retard dans la publication des comptes sociaux d’une SARL et action sociale ut singuli
-
Société Klubb : nouvelle CJIP conclue pour des faits de corruption d’agent public étranger
-
Alain Lambert, ex-ministre du Budget, condamné à deux ans de prison avec sursis pour trafic d’influence passif
-
Champ d’application de la déclaration de soupçon : le blanchiment de certaines infractions, ou plus ?
-
Rappels utiles en matière de confiscation
-
Affaire France Telecom : consécration prévisible du harcèlement moral institutionnel par la chambre criminelle
-
Synthèse annuelle du PNF pour 2024, politiques pénales en cours et possibles réformes législatives en 2025 : quand l’anticorruption revient sur le devant de la scène
-
Contrôle juridictionnel des opérations administratives réalisées par l’administration fiscale : réaffirmation du caractère restrictif de l’office du juge pénal