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Législatives : un pouvoir toujours vacant

Deux jours après le second tour des élections législatives, le brouillard qui entoure l’avenir du gouvernement est toujours épais. Arrivé en tête, le Nouveau Front populaire pourrait revendiquer la place de Premier ministre. Faute de majorité, un gouvernement technique serait une piste de dernier recours. Dans l’attente, le président de la République a refusé la démission du Premier ministre.

par Pierre Januel, Journalistele 10 juillet 2024

Les législatives ont débouché sur une situation atypique. Si en 2022, la majorité Ensemble était relative, cette fois-ci aucun bloc ne se dégage clairement : bien qu’arrivé en tête, le Nouveau Front populaire (NFP) ne peut compter que sur 190 députés. Ensemble et les centristes arrivent derrière, avec environ 170 sièges. Le Rassemblement national (RN), allié à Éric Ciotti, représente un peu moins de 150 députés. À cela il faut ajouter une soixantaine d’élus de droite.

La logique institutionnelle voudrait que le président de la République demande à  unmembre du Nouveau Front populaire de devenir Premier ministre. Le NFP a promis qu’il proposerait un nom dans les prochains jours, mais ne s’est pour l’instant pas entendu. Surtout, il semble délicat de trouver une majorité avec des députés d’autres groupes sur le programme de rupture revendiqué par le NFP. Des négociations pourraient alors prendre du temps. La diversité du NFP fait qu’il sera difficile de faire beaucoup de compromis sur le projet, sans fracturer ce front.

Les débuts de l’Assemblée

Le seul calendrier contraint est jusqu’ici, celui qui prévoit l’élection des instances dirigeantes de l’Assemblée. Le président de l’Assemblée sera élu le jeudi 18 juillet. Le reste du bureau (questeurs, vice-présidents,...

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