Accueil
Le quotidien du droit en ligne
-A+A
Article

Magistrature : le Conseil d’État renvoie le CSM à ses contradictions

Le Conseil d’État annule un refus de nomination de la garde des Sceaux après l’avis non conforme du Conseil supérieur de la magistrature.

par Marine Babonneaule 8 décembre 2015

Le temps peut passer, il faut néanmoins rester cohérent. C’est ce que le Conseil d’État vient de rappeler à la garde des Sceaux et au Conseil supérieur de la magistrature. Voilà l’histoire : Jean-Pierre Pierangeli est président honoraire de tribunal de grande instance. Il a pris sa retraite en 2010, a fait un tour du côté du barreau de Reims et demande à être nommé juge de proximité à Charleville-Mézières. Le 25 septembre 2013, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) émet un avis non conforme à cette nomination. La garde des Sceaux appuie la décision et refuse de le proposer comme juge de proximité. Malgré un recours gracieux, la formation rejette à nouveau sa demande en janvier 2014.

Pour expliquer le refus du CSM, il faut revenir un peu en arrière. Jean-Pierre Pierangelli a notamment été président de quatre tribunaux de grande instance dont celui de Nîmes. Entre 2003 et 2011, le magistrat va connaître quelques difficultés avec certains de ses...

Il vous reste 75% à lire.

Vous êtes abonné(e) ou disposez de codes d'accès :