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Naked : l’œuvre mise à nu

Le tribunal de grande instance de Paris a, le 9 mars 2017, considéré que la sculpture de Jeff Koons nommée Naked représentant deux enfants nus en porcelaine était une contrefaçon d’une photographie en noir et blanc réalisée en 1970 par Jean-François Bauret sous le titre Enfants.

par Jeanne Daleaule 28 mars 2017

C’est à l’occasion de la réjouissante exposition « Jeff Koons, la rétrospective » organisée par le Centre Pompidou à Paris fin novembre 2014 que cette affaire a commencé. Ayant eu connaissance de la future présentation de l’œuvre Naked réalisée en 1988, les héritiers de Jean-François Bauret, photographe français qui œuvrait dans l’art du portrait nu, considérant que la sculpture tirée d’une série respectant les codes du ready made (tout en s’en affranchissant un peu toutefois), constituait une contrefaçon de l’œuvre Enfants du photographe décédé en 2014 dont un tirage est conservé à la Bibliothèque nationale de France, ont, après une mise en demeure infructueuse, assigné le 22 janvier 2015 l’artiste américain, sa société éponyme et le Centre Pompidou. Les demandeurs, soit la veuve de Jean-François Bauret, son fils et sa petite-fille, sollicitaient principalement la condamnation solidaire de Jeff Koons et sa société à leur verser deux millions et demi d’euros de dommages et intérêts en réparation de l’atteinte à leur droit moral et à leurs droits patrimoniaux, la condamnation du Centre Pompidou à leur verser la somme de 1 150 000 € sur les mêmes fondements, l’interdiction, sous...

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