- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Vente (nullité) : l’inconstructibilité sur le terrain glissant du risque
Vente (nullité) : l’inconstructibilité sur le terrain glissant du risque
Le risque lié à la présence supposée d’une cavité souterraine, que la décision de retrait du permis de construire avait révélée, entraîne la nullité du contrat pour erreur sur les qualités substantielles, au sens de l’article 1110 du code civil.
par Thomas Coustetle 20 juin 2014
L’inconstructibilité du terrain continue de susciter un abondant et subtil contentieux. Ce défaut caché peut être qualifié indistinctement d’erreur sur les qualités substantielles (Civ. 1re, 1er juin 1983, n° 82-10.945, Bull. civ. I, n° 168), de vice caché (Civ. 3e, 24 févr. 1999, n° 97-15.500, D. 2000. 288 , obs. O. Tournafond
; RDI 1999. 271, obs. J.-C. Groslière
), voire de défaut de conformité en cas de garantie de constructibilité (Civ. 1re, 5 nov. 1996, n° 94-15.898, D. 1997. 14
; RTD com. 1997. 498, obs. B. Bouloc
). La présente solution vient entretenir la confusion en énonçant que la preuve du risque d’inconstructibilité, par la décision de retrait du permis, entraîne la nullité du contrat pour erreur sur les qualités substantielles.
En l’espèce, un permis de construire octroyé en octobre 2008 avait été retiré en janvier 2009 « en raison de la suspicion de la présence d’une cavité souterraine ». L’inconstructibilité en résultant avait donc conduit les acquéreurs du terrain à demander la nullité de la vente sur le terrain de l’article 1110 du code civil. La cour d’appel a accueilli la demande (Rouen, 23 janv. 2013). Le pourvoi soutenait classiquement qu’au moment de la conclusion du contrat, le terrain était présenté comme constructible, de sorte qu’à ce stade, aucune erreur ne pouvait être valablement excipée. L’argument est rejeté par la Cour de cassation, qui, au moyen d’un contrôle léger, rejoint la cour d’appel d’avoir « pu déduire » de la décision de retrait du permis que la réalité du risque sur l’inconstructibilité lié à la présence d’une cavité souterraine existait au moment de la vente.
Une erreur fondée sur le risque
La motivation ne résiste pas à l’examen. On croyait acquis que l’erreur devait s’apprécier strictement au moment de la formation du contrat. C’est ainsi qu’il a été jugé que l’inconstructibilité d’un terrain ne devait pas s’apprécier au regard de la fiction née de la rétroactivité d’une décision de retrait de...
Sur le même thème
-
Loyers commerciaux au 4e trimestre 2024 : l’ICC en négatif !
-
Garantie décennale non applicable aux éléments d’équipement à vocation exclusivement professionnelle
-
VEFA et désordres apparents : forclusion de la garantie de non-conformité
-
Réception de l’ouvrage comme point de départ du délai de responsabilité décennale du constructeur
-
Défaut de contenance : étendue de la responsabilité de l’architecte chargé d’une mission complète de maîtrise d’œuvre
-
Loyers commerciaux au 3e trimestre 2024 : l’ILAT toujours en tête !
-
Demande en paiement du constructeur : la frontière entre demande reconventionnelle et défense au fond est fine !
-
Travaux sous-traités après cautionnement : limitation de l’inopposabilité de la cession de créance au sous-traitant
-
Déclaration de politique générale : l’immobilier a un cap !
-
Loyers commerciaux au 2e trimestre 2024 : l’ILAT en tête !