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Clause de dédit-formation, prise d’acte, et imputabilité de la rupture

Une clause de dédit-formation ne peut être mise en œuvre lorsque la rupture du contrat de travail est imputable à l’employeur. Tel est le cas lorsque la prise d’acte de la rupture produit les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse.

par J. Sirole 30 janvier 2012

Les clauses de dédit-formation prévoient qu’en contrepartie d’une formation financée par l’employeur le salarié s’engage à demeurer à son service pour une durée convenue par les parties. En cas de démission au cours de cette période, le salarié devra payer à l’employeur une somme qui sera fonction des sommes engagées et qui sera généralement dégressive à mesure que s’éloigne la date de fin de la formation dispensée. Dans le silence de la loi, un régime prétorien a vu le jour et la Cour de cassation a pu décider que ces clauses sont licites dans la mesure où elles constituent la contrepartie d’un engagement pris par l’employeur d’assurer une formation entraînant des frais réels, au-delà des dépenses imposées par la loi ou la convention collective, et qu’elles n’ont pas pour effet de priver le salarié de la faculté de démissionner (Soc. 17 juill. 1991, n° 88-40.201, Bull. civ. V n° 373 ; D. 1991. IR 225 ; CSB 1991. 193, A....

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