- Administratif
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Ces deux arrêts du 8 octobre 2013 offrent un intéressant panorama des règles applicables lorsqu’un juge des libertés et de la détention rend une ordonnance de mise en liberté contraire aux réquisitions du parquet.
par Florie Winckelmullerle 29 octobre 2013

Dans le premier (n° 13-85.098), le juge, saisi de réquisitions aux fins de prolongation de la détention provisoire d’un individu placé sous mandat de dépôt correctionnel le 25 octobre 2012, ordonne sa mise en liberté et son placement sous contrôle judiciaire le 13 juin 2013. Le procureur de la République interjette appel de cette décision contraire à ses réquisitions mais omet de déposer auprès du premier président de la cour d’appel un référé-détention. La chambre de l’instruction infirme l’ordonnance et prolonge la détention provisoire pour une durée de quatre mois à compter du 24 juin à minuit. Saisie du pourvoi du détenu, la chambre criminelle casse l’arrêt, rappelant qu’en de telles circonstances, il appartient aux juges du second degré de « faire application de l’article 201 alinéa 2 du code de procédure pénale, et de renvoyer l’examen de l’appel du ministère public à une audience ultérieure pour que le mis en examen soit régulièrement convoqué » (V. not., Crim. 4 janv. 1983, D. 1983. Jur. 562, note Royer ; JCP 1984. II. 20203, note Chambon ; 10 mai 1995, Bull. crim. n° 168). L’intéressé étant détenu sans droit ni titre depuis le 13 juin 2013, la Cour de cassation prononce donc sa remise en liberté immédiate et ordonne le renvoi de la cause et des parties devant la chambre de l’instruction autrement composée.
Cette solution semble logique. En effet, le juge des libertés et de la détention (JLD) ne s’était pas contenté de refuser la prolongation de la détention ainsi qu’il aurait pu le faire (Crim. 7 juin 2006, D. 2006. 1989 ; AJ pénal 2006. 410, obs. C. Saas
), mais avait décidé de prononcer la mise en liberté de l’intéressé avant l’expiration du mandat de dépôt. Or, en pareilles circonstances, l’intéressé doit être libéré sauf exercice d’un...
Sur le même thème
-
Nullité et moyens de preuves produits par le mis en examen
-
Le pourvoi pris au dépourvu : l’étonnante portée des recours en matière de nullité par voie de conséquence des actes d’instruction
-
Loi Narcotrafic : un renforcement des mesures en matière de criminalité organisée
-
Désigner pour annuler, circonscrire pour instruire, habiliter pour consulter
-
Le silence ne vaut consentement à la visioconférence
-
Le contrôle judiciaire d’un maire ne peut avoir pour effet de faire obstacle à l’exercice effectif de son mandat
-
Incompétence du juge d’instruction pour un interrogatoire de première comparution suivi d’une mise en examen à l’étranger
-
Du placement sous contrôle judiciaire au stade de l’appel de l’ordonnance de mise en accusation
-
Le droit de se taire de l’accusé interrogé en cas de supplément d’information après sa condamnation par défaut
-
Droit de visite du bâtonnier : inconstitutionnalité de l’exclusion des geôles judiciaires