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Production d’un document falsifié en exécution d’une décision de justice : usage de faux

Le délit d’usage de faux est caractérisé dès lors que sont produits en justice des documents falsifiés au soutien des prétentions d’une partie, peu important que cette production ait été spontanée ou effectuée en exécution d’une décision de justice.

par M. Bombledle 16 mai 2012

L’usage de faux est un délit prévu et réprimé par l’article 441-1 du code pénal. Son appréhension ne semble, a priori, faire la moindre difficulté. D’une part, il doit exister un faux, c’est-à-dire « toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques ». À cet égard, il convient de préciser que les délits de faux et d’usage de faux sont deux délits à part entière, parfaitement distincts, quand bien même ils impliqueraient l’un comme l’autre une altération de la vérité (Crim. 5 mars 1990, Dr. pénal. 1990. 127). D’autre part, ce faux doit faire l’objet d’une utilisation se traduisant par un acte positif (Crim. 19 janv. 2000, Bull. crim. n° 32 ; D. 2000. 106  ; Dr. pénal. 2000, n° 73, obs. Véron) : bien que le texte ne donne aucune indication sur ce qu’il faut entendre par le terme d’usage, la jurisprudence a considéré qu’il suffisait, pour constituer l’usage de faux, que « le...

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