- Administratif
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Les associations d’élus dénoncent l’attitude recentralisatrice de l’État
Les associations d’élus dénoncent l’attitude recentralisatrice de l’État
Les trois principales associations d’élus (Régions de France, Assemblée des départements de France [ADF] et Association des maires de France [AMF]) ont organisé le 10 avril 2018 une conférence de presse commune pour « dénoncer les faux-semblants de la concertation avec l’État ».
par Jean-Marc Pastorle 13 avril 2018

De concert, Régions de France et l’ADF ont affirmé que les régions et les départements ne signeraient pas les contrats financiers imposés par l’État. François Baroin, président de l’AMF, était, lui, moins catégorique. Personnellement hostile à ces contrats qu’il qualifie « d’encadrement de l’État », il doit bien constater une fissure du bloc local sur la question. De son côté, France urbaine rappelle en effet la « confiance » entretenue avec le gouvernement, tandis que l’Assemblée des communautés de France (AdCF) juge que « l’esprit de la contractualisation » est une manière de travailler ensemble.
« La méthode est la bonne, même si la circulaire est un peu brutale », estime Charles-Éric Lemaignen, vice-président de l’AdCF (sur la circulaire, v. AJDA 2018. 598 ). Des modifications ont été demandées et les premiers ajustements émergent : le premier ministre a indiqué que la compétence gestion des milieux aquatiques et protection contre les inondations (GEMAPI) serait sortie du périmètre des dépenses.
« Mascarade de dialogue »
Les présidents d’associations déplorent une recentralisation rampante : pour Hervé Morin, elle s’exprime dans le projet de réforme de l’apprentissage, qui privatise une compétence historique des régions au profit des branches professionnelles. Le projet de loi ELAN (v. AJDA 2018. 708 ) mettrait les communes hors-jeu en matière d’aménagement du territoire puisqu’il crée la grande opération d’urbanisme (la « GOU ») qui transfèrerait au président d’intercommunalité la compétence en matière de délivrance des autorisations d’urbanisme.
François Baroin dit vouloir avancer avec l’État mais déplore une « mascarade de dialogue ». En parallèle, l’État n’est pas au rendez-vous de ses obligations. Il en va ainsi de son désengagement des contrats de Plan État-Régions (CPER), notamment sur le volet transports, pour lequel le taux de paiement des CPER par l’État était de moins de 25 % à la fin 2017. De même, les départements supportent seuls la quasi-totalité de la charge financière de l’accueil des mineurs étrangers.
D’indispensables modifications
Pour que la contractualisation puisse aboutir à des contrats véritablement équilibrés, l’AMF, l’ADF et Régions de France souhaitent que l’État prenne en compte différents éléments. Préalablement à la négociation du contrat, elles demandent que les retraitements comptables soient clairement indiqués dans les contrats, en particulier l’impact budgétaire en année pleine des transferts de compétences intervenus au cours de l’année 2017. Les collectivités doivent pouvoir faire appel à un médiateur ou un tiers de confiance (magistrat de chambre régionale des comptes par exemple) lors d’apparition de difficultés techniques, par exemple sur les modalités de calcul des retraitements à opérer. Par ailleurs, l’ensemble des engagements financiers de l’État doit figurer dans les contrats, notamment les CPER et les investissements cofinancés par l’État en collectivité.
Sur le même thème
-
L’intérêt personnel vu par la Cour d’appel financière
-
Le contrôle judiciaire d’un maire ne peut avoir pour effet de faire obstacle à l’exercice effectif de son mandat
-
La demande de délaissement même antérieure ne peut prévaloir sur la procédure d’expropriation
-
Procédure d’expropriation des immeubles indignes à titre remédiable : modalités de mise en œuvre
-
Meublé de tourisme : non-rétroactivité des périodes de référence introduites par la loi Le Meur
-
Biens sans maître : la simple « présentation » d’un héritier est insuffisante pour faire échec à l’appropriation publique
-
Modalités de fixation du prix d’un lot de copropriété préempté
-
Partie d’un bien organisé en volumes : inapplicabilité du droit de délaissement
-
Expropriation partielle : la situation privilégiée s’apprécie au regard de la parcelle d’origine
-
ORCOD : notification de l’arrêté de prise de possession anticipée et état des lieux