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Le « relais pour la justice », parti de Montpellier le 28 février, est arrivé hier à Paris. La présidente du Conseil national des barreaux, la présidente de la Conférence des bâtonniers et le bâtonnier de la capitale se sont présentés à la Chancellerie en fin d’après-midi, afin de présenter les doléances des avocats de toute la France.
par Julien Mucchiellile 12 mars 2020

Un avocat en costume de ville s’exclame : « Les avocats, la seule profession où un ravitaillement est prévu au kilomètre zéro ! » En face de lui, un étal avec des bananes, de l’eau, des bénévoles, sous le toit d’un barnum ; des femmes et des hommes en collant lycra sautillent dans l’air adouci de ce mercredi 11 mars, en face de la maison du barreau de Paris. Ils doivent arriver à 12 h 30. Soudain, du quai des Orfèvres, surgit le « relais pour la justice » : des coureurs éreintés qui brandissent un rouleau, transmis au bâtonnier Olivier Cousi qui le lève au ciel sous les acclamations, tandis que, sur le côté, les membres du collectif Black robe brigade (la branche dure des avocats grévistes) allument leurs fumigènes, masques sur le visage, poing levé.
Partis du château de Versailles, ces avocats du barreau de Versailles, rejoints en chemin par ceux du barreau de Nanterre, viennent de parcourir plus de 20 km pour passer le témoin, parti le 28 février de Montpellier, à leurs confrères parisiens. L’idée est simple : chaque barreau écrit une liste précise de doléances pour les « faire remonter » à la Chancellerie. Au fil des relais, les magistrats et greffiers ont joint leurs demandes à celles des avocats. Que du concret : plus de fournitures de bureau, plus de moyens humains et matériels, une revalorisation de l’aide juridictionnelle.
Mercredi, vers treize heures, un petit cortège d’une cinquantaine d’avocats s’ébranle derrière Hélène Fontaine, présidente de la Conférence des bâtonniers, et Olivier Cousi, tout sourire sur un vélib, pour cheminer tranquillement, en courant, roulant, marchant vers le Conseil national des barreaux (CNB), dont la présidente, Christiane Féral-Schuhl, s’empare du rouleau (scellé) pour l’amener à destination. Le chemin est court. Un policier à vélo ouvre la route dans le trafic et le groupe d’avocats s’ébroue sur le boulevard Haussmann, dans un joyeux bordel composé d’une petite voiture devant, un vieux van cliquetant pour l’ambiance, des coureurs en tenue pour la forme et un vélib pour la présidente du CNB.
Les demandes et revendications s’inscrivent dans le contexte désormais bien en place de la lutte contre le projet de réforme des retraites, alors que la Chancellerie a mis en place une nouvelle commission fort décriée, présidée par l’ancien garde des Sceaux, Dominique Perben. Mais les doléances dépassent largement le cadre de la présente lutte : c’est une synthèse de tout ce que demandent les acteurs de la justice depuis que l’institution judiciaire manque de moyens, c’est-à-dire depuis toujours.
Le policier ouvreur conduit l’équipage devant l’opéra Garnier, où des musiciens les attendent pour jouer quelques morceaux pour instruments à cordes, notamment les quatre saisons de Vivaldi, entrecoupés par ces mots : « Vous êtes bien au ministère de la justice, toutes nos lignes sont occupées pour le moment, merci de renouveler votre appel ultérieurement » (cette musique est souvent utilisée en musique d’attente sur les répondeurs des administrations, ndlr). Puis, via la rue de la Paix et sous les fumigènes, les avocats se sont présentés devant le ministère de la justice. Les représentants de la profession sont entrés, et tout le monde est resté à la porte, a chanté, dansé, brûlé des fumigènes, dans l’attente du résultat de cette entrevue.
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