- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Institution administrative
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Loi et traité
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- Toute la matière
- > Bail
- > Construction
- > Copropriété et ensembles immobiliers
- > Crédit immobilier
- > Droit rural
- > Environnement
- > Expertise
- > Expropriation
- > Fiscalité immobilière
- > Marchés de travaux
- > Procédure civile et voies d'exécution
- > Professions
- > Propriété
- > Sûreté et publicité foncière
- > Urbanisme
- > Vente
- IP/IT et Communication
- Toute la matière
- > Audiovisuel
- > Commerce électronique
- > Communications électroniques
- > Contrat – Responsabilité
- > Cyberdélinquance
- > Infrastructures et réseaux
- > Intelligence artificielle
- > Droits fondamentaux
- > Propriété industrielle
- > Propriété littéraire et artistique
- > Protection des données
- > Statut professionnel
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Droit international et communautaire
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- Avocat
Article
Le reclassement tardif du salarié inapte : un manquement possible de l’employeur
Le reclassement tardif du salarié inapte : un manquement possible de l’employeur
Le fait de maintenir le salarié dans une situation d’inactivité forcée au sein de l’entreprise, dans le cadre d’une procédure de reclassement pour inaptitude, peut être constitutif d’un manquement de l’employeur à son obligation de bonne foi, dont il appartient au juge de mesurer la gravité, laquelle peut le cas échéant conduire à empêcher la poursuite du contrat de travail et donc justifier une résiliation judiciaire.
par Loïc Malfettes, Docteur en droit, Responsable RH et juridiquele 13 décembre 2024
L’obligation d’exécuter de bonne foi le contrat de travail, prévue à l’article L. 1222-1 du code du travail, a déjà pu se traduire en jurisprudence par l’obligation pour l’employeur d’assurer l’adaptation des salariés à l’évolution de leur emploi (Soc. 25 févr. 1992, n° 89-41.634 P, D. 1992. 390 , note M. Défossez ; ibid. 294, obs. A. Lyon-Caen ; RTD civ. 1992. 760, obs. J. Mestre ; 23 sept. 1992, n° 90-44.466 P, JCP E 1993. II. 430, note Serret). De même, avait-il pu être jugé que manquait à l’obligation de bonne foi l’employeur qui mettait un salarié dans l’impossibilité de travailler en cessant de le faire bénéficier d’un avantage lié à sa fonction (Soc. 10 mai 2006, D. 2007. Pan. 179, obs. A. Jeammeaud ; RDT 2006. 7, obs. F. Guiomard ; Dr. soc. 2006. 803, obs. J. Savatier ).
Mais peut-on encore considérer un manquement à cette obligation de bonne foi dans le constat d’une procédure de licenciement pour inaptitude particulièrement longue, quand bien même le salarié eut été payé durant celle-ci ? C’est à cette dernière question que la chambre sociale de la Cour de cassation est venue apporter réponse dans son arrêt du 4 décembre 2024.
En l’espèce un conducteur routier avait été déclaré inapte le 11 juin 2019 par le médecin du travail, lequel avait indiqué que l’état de santé du salarié faisait obstacle à tout reclassement dans un emploi et renvoyant – non sans ambiguïté – à son courrier du 7 juin 2019 par lequel il faisait connaître à l’employeur les capacités restantes du salarié. L’employeur avait alors repris le paiement du salaire en septembre 2019 et interrogé le salarié en octobre pour lui demander s’il accepterait un reclassement à l’étranger. Le salarié ayant refusé cette proposition, l’employeur a consulté les autres sociétés du groupe pour un éventuel reclassement le 29 novembre 2019.
Le salarié a à la suite saisi...
Sur le même thème
-
Exclusion du dispositif de départs volontaires dans le cadre d’un PSE : vigilance sur l’objet de la contestation devant le juge judiciaire
-
Enquête interne : la communication d’une synthèse au salarié doit permettre le débat contradictoire
-
Journaliste : cession du journal et rupture du contrat de travail
-
Reçu pour solde de tout compte non signé : quel effet sur le délai de prescription ?
-
L’office du juge reprécisé en matière de discrimination
-
Conclusions vs lettre de licenciement : quel office du juge ?
-
Cumul d’indemnités en cas de nullité du licenciement lié à la maternité
-
Licenciement économique : l’absence d’une mention légale sur l’offre de reclassement prive le licenciement de cause réelle et sérieuse
-
Rappel sur la compétence du juge judiciaire pour apprécier la cause de l’inaptitude du salarié protégé
-
Nullité du licenciement : une distinction nécessaire entre vie personnelle et intimité de la vie privée