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Les sénateurs reviennent sur l’évolution des SPIP

Créés en 1999, les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) font rarement l’objet de travaux parlementaires. La commission des Lois du Sénat a remis hier un rapport d’information sur ces services. Elle évoque leurs mutations récentes (augmentation d’effectifs, ancrage dans le champ judiciaire et criminologique), mais également les défis de ce métier, tiraillé par des injonctions contradictoires.

par Pierre Januel, Journalistele 17 février 2023

Le rapport remis mercredi par les sénatrices Marie Mercier (LR) et Laurence Harribey (PS) évoque l’évolution des SPIP depuis leur création en 1999. Pour mettre en œuvre les lois Taubira puis Belloubet, le gouvernement avait acté des recrutements importants. Les effectifs des SPIP ont ainsi augmenté de 21 % entre 2018 et 2022, passant à 6 736 emplois en 2022. Mais cette augmentation de moyens « a été absorbée, pour partie, par la hausse de leur volume d’activité ». Aujourd’hui les SPIP prennent en charge autour de 250 000 personnes. Si le nombre de personnes suivies par conseiller a diminué à 70,6 dossiers, l’objectif européen de 60 dossiers reste « encore lointain ».

Le rapport des sénatrices revient sur les nouvelles approches professionnelles, « davantage tournées vers la criminologie » autour d’un objectif : « l’agent de probation doit aider l’auteur d’infraction à résoudre ses problèmes, en lui expliquant comment faire et en mobilisant des partenaires ».

Conséquence de cette approche, des répertoires des pratiques opérationnelles (RPO),...

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