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Le quotidien du droit en ligne

Sofian Goudjil

Détention provisoire : pas d’obligation pour le JLD d’informer le mis en examen de son droit de solliciter un renvoi du débat contradictoire

Dès lors que le code de procédure pénale ne prévoit pas l’envoi au mis en examen d’un avis d’audience devant le JLD, il appartient à son avocat, dans l’exercice de sa mission de défense, de l’aviser de la date du débat contradictoire et, s’il ne peut être présent pour l’assister, de l’en informer.

Détention provisoire : portée de la détention d’un djihadiste effectuée en Afghanistan

Si l’article 716-4 du code de procédure pénale n’exclut pas de son domaine d’application une détention subie à l’étranger, assimilable à une détention provisoire, encore faut-il que cette détention ait été ordonnée dans le cadre d’une procédure suivie à l’étranger pour tout ou partie des faits jugés ultérieurement en France.

Portée d’une nullité de procédure au regard de l’engagement d’une poursuite subséquente

S’il est interdit de tirer d’actes et pièces annulés aucun renseignement contre les parties, une telle interdiction ne s’applique pas à la personne qui, bénéficiant de l’annulation d’actes portant atteinte à ses intérêts, s’en prévaut dans le cadre de poursuites subséquentes.

Désistement d’appel par le ministère public : pas de caducité des appels incidents

Le désistement par le prévenu ou la partie civile de son appel principal entraîne la caducité des appels incidents, y compris celui du ministère public. Il s’en déduit que lorsque le ministère public se désiste de son appel principal, ce désistement n’entraîne pas la caducité des appels incidents.

Exclusion de l’application immédiate de dispositions relatives à la prescription de l’action publique

Les dispositions prévues à l’article 4 de la loi du 27 février 2017 portant réforme de la prescription en matière pénale ne contreviennent pas aux exigences relatives à la prescription de l’action publique qui découlent des articles 8 et 16 de la Déclaration de 1789, pas plus qu’au principe d’égalité devant la loi.

Précisions sur la portée d’une irrégularité au regard du reste de la procédure

Lorsqu’une irrégularité constitue une cause de nullité de la procédure, seuls doivent être annulés les actes affectés par cette irrégularité et ceux dont ils sont le support nécessaire.

Pouvoir de direction : la seule proposition de mesure discriminatoire justifie des poursuites

Il ne résulte pas de l’article 225-1 du code pénal que le fait pour quiconque d’opérer une distinction se traduisant par une discrimination prohibée implique qu’il la mette directement en œuvre.

Précisions sur la durée légale de la détention provisoire au regard de l’article 145-2 du code de procédure pénale

L’aggravation des peines de réclusion criminelle, prévue par l’article 224-5 du code pénal lorsque la victime des faits d’arrestation, enlèvement, détention ou séquestration est un mineur de quinze ans, n’est pas applicable lorsque la victime a été volontairement libérée avant le septième jour accompli, puisque la peine encourue est alors de nature délictuelle.

L’article 145-2, alinéas 2 et 3, du code de procédure pénale s’applique lorsque la personne est poursuivie pour le délit d’extorsion ou extorsion aggravée, quel que soit l’objet de celle-ci.

Audience devant la chambre des appels correctionnels saisie des seuls intérêts civils

Aux termes des articles 513 et 460 du code de procédure pénale, qui s’appliquent lors de l’audience devant la cour d’appel saisie des seuls intérêts civils sauf en ce qui concerne l’ordre de parole, lorsqu’une partie est représentée par un avocat, ce dernier doit être entendu.

Refus d’accès au dossier de la procédure pour la partie civile dont la constitution est contestée

Les dispositions de l’article 87 du code de procédure pénale telles qu’interprétées par la Cour de cassation n’envisagent pas la transmission des pièces du dossier à la partie civile dont la constitution est contestée et ce afin de préserver le secret de l’instruction.