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Le quotidien du droit en ligne

Valérie Avena-Robardet

Répartition du prix entre créanciers hypothécaires

Il résulte de l’application combinée des articles 2285 et 2425, alinéa 4, du code civil que, dans le cas où deux inscriptions hypothécaires, prises le même jour sur un même immeuble, viennent en concurrence et où les biens du débiteur sont insuffisants pour remplir leurs titulaires de leurs droits, la répartition des deniers du débiteur se fait par contribution ; la cour d’appel en a exactement déduit que le solde du prix de vente de l’immeuble grevé devait être distribué entre les banques à proportion du montant de leurs créances admises.

Tierce opposition d’une caution à l’encontre d’une sentence arbitrale

Le droit effectif au juge implique que la caution solidaire, qui n’a pas été partie à l’instance arbitrale, soit recevable à former tierce opposition à l’encontre de la sentence arbitrale déterminant le montant de la dette du débiteur principal à l’égard du créancier.

Crédit immobilier et point de départ du délai de prescription biennale

Le point de départ du délai de prescription biennale prévu par l’article L. 137-2 du code de la consommation se situe au jour où le titulaire du droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d’exercer l’action concernée, soit, dans le cas d’une action en paiement au titre d’un crédit immobilier consenti par un professionnel à un consommateur, à la date du premier incident de paiement non régularisé. Si bien que les hauts magistrats censurent la décision des juges d’appel qui avaient retenu la date de la déchéance du terme comme point de départ du délai de...

Dossier AJ famille - Fiducie : nouvel outil du droit patrimonial de la famille

Introduite dans le droit français par la loi n° 2007-211 du 19 février 2007, la fiducie reste peu utilisée en droit patrimonial de la famille. Ses atouts pourtant ne manquent pas : protection du patrimoine fiduciaire face aux créanciers du constituant, professionnalisation de la gestion des biens mis en fiducie, neutralité fiscale, anticipation de la vulnérabilité future du dirigeant ou de l’un de ses proches, etc.

L’information annuelle de la caution n’empêche pas l’exception de nullité du cautionnement

L’information annuelle délivrée à la caution ne constitue pas un acte d’exécution du cautionnement rendant irrecevable l’exception de nullité de ce cautionnement par la caution.

Décharge de la caution qui a perdu ses espoirs de subrogation

C’est au créancier de prouver que la perte du droit préférentiel dont se plaint la caution n’a causé aucun préjudice à celle-ci.

Inopposabilité du secret bancaire au syndicat de copropriété

Ayant retenu que le compte litigieux du syndic n’était pas un compte séparé au sens de l’article 18 de la loi du 10 juillet 1965 et relevé qu’il enregistrait exclusivement les opérations de gestion de la copropriété de la résidence, la cour d’appel en a exactement déduit que le secret bancaire ne s’opposait pas à la communication, au syndicat, d’informations sur le fonctionnement de ce compte.

Rupture abusive du découvert pour dépassements et préjudice de la caution

Des dépassements non systématiques de l’autorisation de découvert alors que le débiteur a continué à rembourser les échéances des prêts ne suffisent pas à caractériser la situation irrémédiablement compromise de celui-ci. Mais la créance de dommages-intérêts de la caution du fait de la rupture fautive du découvert ne pourra donner lieu qu’à compensation.

La péremption du commandement de payer valant saisie affecte les pouvoirs du JEX

Une cour d’appel, qui constate qu’en raison du délai de plus de deux ans écoulé depuis sa délivrance, le commandement de payer valant saisie, atteint d’une péremption, avait cessé de plein droit de produire effet, ne peut, après avoir annulé le jugement d’orientation par des motifs non critiqués, connaître de la contestation, portant sur le fond du droit, relative à la validité du titre exécutoire fondant les poursuites.

Subtilités de l’appel du jugement d’orientation et procédure à jour fixe

Est irrecevable l’appel dirigé contre un jugement d’orientation alors que la requête tendant à être autorisée à assigner ses adversaires à jour fixe avait été présentée plus de huit jours après la déclaration d’appel.