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Annulation de vol : un problème technique n’est pas toujours une « circonstance extraordinaire »

En cas de problème technique conduisant à l’annulation d’un vol, le transporteur est exonéré de son obligation d’indemnisation si le problème en cause découlait d’événements qui, par leur nature ou leur origine, n’étaient pas inhérents à l’exercice normal de l’activité de transporteur aérien.

par Xavier Delpechle 10 avril 2014

L’affaire est somme toute assez banale. Des époux, titulaires de billets d’avion pour un vol Air France aller-retour Hanovre (Allemagne)-Santiago du Chili via Paris, ont, le 20 janvier 2010, vu leur vol retour annulé pour des raisons techniques – très exactement une panne de moteur – et ont finalement été réacheminés vers Paris trois jours plus tard. Ils ont alors assigné devant une juridiction de proximité la compagnie aérienne en indemnisation de leur préjudice sur le fondement de l’article 7, § 1er, c, du règlement (CE) n° 261/2004 du 11 février 2004 sur les droits des passagers aériens. Selon ce texte, en cas de refus d’embarquement (notamment pour surbooking) ou d’annulation du vol, les passagers reçoivent une indemnisation dont le montant est fixé à 600 € pour tous les vols « extra-communautaires » de plus de 3 500 kilomètres (ce qui est le cas ici), étant précisé, que, selon la jurisprudence européenne, du point de vue des règles d’indemnisation des passagers, un retard important (ce qui est également le cas ici) équivaut à une annulation de vol (CJUE, 19 nov. 2009, aff. jtes C-402/07 et C-432/07, Sturgeon, D. 2010. 1461 , note G. Poissonnier et P. Osseland ; ibid. 2011. 1445, obs. H. Kenfack ; RTD com. 2010. 627, obs. P. Delebecque ; RTD eur....

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