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Avocats et ChatGPT : faire connaître les règles pour libérer les usages

En cabinet, les avocats font preuve de la plus grande prudence quant à l’utilisation de ChatGPT. Néanmoins, l’évolution des pratiques est en marche, en témoignent les nouveaux usages des étudiants en droit, qui obligent les facultés à revoir leurs modalités d’enseignement. Alors jusqu’à quel point les avocats peuvent-ils recourir à ChatGPT tout en restant conformes aux obligations qui sont les leurs ?

par Ingrid Labuzan, journalistele 9 octobre 2023

« Traditionnellement, la profession peut être plus lente que d’autres à se saisir des outils numériques, alors avant une utilisation assumée de ChatGPT dans tous les cabinets d’avocats, un pas de géant reste à franchir. Certaines structures se sont déjà saisies du sujet mais sans que leur nombre soit significatif », annonce Guillaume Jagerschmidt, avocat en droit des nouvelles technologies. Il faut dire qu’à un certain retard dans les usages se conjuguent de réelles réticences sur l’Intelligence artificielle (IA). À raison d’ailleurs, si l’usage de l’IA n’est pas parfaitement maîtrisé, complète Zacharie Laïk. Avocat au Barreau de New York, il a créé la legaltech GoodLegal, incubée à la Station F. Cet outil d’IA spécialisé dans les tâches juridiques s’adresse notamment aux étudiants en droit.

« Les avocats craignent de commettre une erreur, qui pourrait ne se révéler que des années plus tard. Or ChatGPT, aujourd’hui, rédige des textes sans faire état de ses sources, peut créer...

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