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#BalanceTonPorc : la condamnation en diffamation de la journaliste Sandra Muller infirmée en appel
#BalanceTonPorc : la condamnation en diffamation de la journaliste Sandra Muller infirmée en appel
Poursuivie en diffamation par l’ancien patron de la chaîne Equidia et premier homme à être dénoncé sous le hashtag devenu célèbre, la journaliste se voit reconnaître par la cour d’appel le bénéfice de la bonne foi, dès lors que ses propos publiés sur Twitter relevaient d’un débat d’intérêt général sur la libération de la parole des femmes, et que ses accusations reposaient sur une base factuelle suffisante.
par Claire Lamyle 7 avril 2021
Quelques jours après les révélations dans la presse américaine, en 2017, de ce qui allait devenir « l’affaire Weinstein », la journaliste française Sandra Muller, qui édite La lettre de l’audiovisuel, a mis en ligne sur le compte Twitter de la publication le message suivant : « #balancetonporc !! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends ». Le même jour, elle a posté un nouveau message : « « Tu as de gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit » Éric Brion ex-patron de Equidia #balancetonporc ». L’intéressé a assigné en diffamation l’initiatrice du – devenu célèbre – hashtag ainsi que sa société éditrice.
Le tribunal a jugé que les propos étaient diffamatoires mais n’a admis ni l’exception de vérité, en l’absence de jugement pénal définitif condamnant Éric Brion pour harcèlement sexuel envers la journaliste, ni l’excuse de bonne foi (TGI Paris, 25 sept. 2019, n° 18/00402, Dalloz actualité, 5 oct. 2019, obs. A. Blocman ; Légipresse 2019. 519 et les obs. ; ibid. 2020. 127, chron. E. Tordjman, G. Rialan et T. Beau de Loménie ). Les juges ont estimé que bien que les propos relevaient d’un sujet d’intérêt général, Sandra Muller avait manqué de prudence dans son tweet, en employant des termes virulents pour qualifier le demandeur, lequel était dans ce contexte...
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