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Regroupement familial : la langue n’est plus une barrière pour la CJUE

Est contraire au droit de l’Union l’exigence de connaissances élémentaires de la langue à laquelle un État membre subordonne la délivrance d’un visa au titre du regroupement familial aux conjoints de ressortissants turcs résidant légalement sur son territoire.

par Nicolas Nalepale 24 juillet 2014

La requérante vit depuis sa naissance en Turquie, dont elle est ressortissante. Son mari, lui, a élu domicile en Allemagne, où il dirige une société à responsabilité limitée et dispose d’un titre de séjour à durée indéterminée. Elle souhaite dès lors obtenir la délivrance d’un visa au titre du regroupement familial afin de le rejoindre mais l’ambassade d’Allemagne à Ankara s’y oppose au motif qu’elle ne dispose pas des connaissances linguistiques nécessaires.

Partant, la requérante introduit un recours devant le Verwaltungsgericht de Berlin qui décide de surseoir à statuer pour interroger la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de la manière suivante : la clause de standstill, convenue dans le cadre de l’accord d’association entre la Communauté économique européenne (CEE) et la Turquie, doit-elle être interprétée en ce sens qu’elle s’oppose à l’exigence linguistique introduite dans la législation allemande en...

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