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La vente et la promotion des cigarettes électroniques sont constitutives de concurrence déloyale

Dans un jugement remarqué, le tribunal de commerce de Toulouse interdit, sur le fondement de la concurrence déloyale, à un vendeur de cigarettes électroniques tant de continuer à vendre que de faire de la publicité pour lesdites cigarettes. Cette décision risque de se trouver en contradiction avec la future loi Hamon relative à la consommation.

par Xavier Delpechle 12 décembre 2013

Depuis quelques mois, les boutiques commercialisant des cigarettes électroniques se développent à un rythme effréné, surfant sur la vague de la lutte contre le tabagisme. Il s’agit là, à l’évidence, du nouveau business à la mode, auquel l’on prête – à tort ou à raison – des perspectives de profit mirobolantes. Évidemment, ce phénomène ne plait pas à tout le monde : en particulier, il suscite l’ire des buralistes traditionnels, lesquels, s’ils bénéficient d’un monopole en matière de commercialisation du tabac, sont, en contrepartie, soumis à des contraintes juridiques, notamment en matière de publicité, et fiscales importantes. Ces contraintes ne s’imposeraient-elles pas également aux vendeurs de e-cigarettes ou, inversement, ces derniers bénéficient-ils d’un vide juridique pour exercer en toute liberté leur activité ? Cette question en appelle une autre : les cigarettes électroniques, ainsi que les e-liquides nécessaires à leur utilisation, doivent-ils être assimilés à du tabac ? C’est en tout cas ce qu’a estimé le tribunal de commerce de Toulouse, dans un jugement qui a fait la une des médias. Cette décision a considéré que s’est rendue coupable de concurrence déloyale une société...

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