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Le quotidien du droit en ligne

C. Biget

Suicide d’un détenu et pluralité de fautes

La faute du personnel de l’établissement de santé auquel est rattaché un établissement pénitentiaire engage la responsabilité de l’État, celui-ci disposant d’une action récursoire contre l’hôpital.

Précisions sur la procédure préalable au maintien à l’isolement d’un détenu

Le Conseil d’État a apporté des précisions sur la procédure préalable à la prolongation de la mesure d’isolement prononcée à l’encontre d’un détenu, incarcéré depuis juin 1985, à l’exception d’une période d’évasion de septembre 1992 à août 1993, avait été placé à l’isolement de façon presque continue depuis cette date. Il contestait en l’espèce la décision du ministre de la justice prolongeant pour quatre mois la mesure d’isolement prise à son encontre après son transfèrement dans une autre maison centrale.

Demande d’expulsion du domaine public et jurisprudence Béziers II

Le juge du référé mesures utiles, saisi d’une demande d’expulsion faisant suite à la résiliation d’une convention d’occupation du domaine public, doit apprécier les chances de succès de l’action en reprise des relations contractuelles engagée par ailleurs.

Refus de suspension du décret sur la dispense du prononcé des conclusions

Le juge des référés du Conseil d’État a rejeté la demande de suspension, formée par l’Union syndicale des magistrats administratifs (USMA), du décret n° 2011-1950 du 23 décembre 2011 modifiant le code de justice administrative. Le décret était contesté en tant qu’il porte application de l’article L. 732-1 du code de justice administrative en déterminant les matières dans lesquelles le rapporteur public peut être dispensé, sur sa proposition, de prononcer ses conclusions à l’audience (V. AJDA 2011. 1189 et 2012. 13).

Précisions sur les conditions de stage et de nomination des praticiens hospitaliers étrangers

Les conditions de stage, de nomination et de licenciement des praticiens hospitaliers sont alignées sur celles des praticiens permanents.

Pas de présomption d’urgence pour un demandeur d’asile non admis au séjour

Le Conseil d’État a jugé qu’il n’existe pas de présomption d’urgence à suspendre le refus du préfet d’autoriser le séjour 0 un demandeur d’asile relevant de la procédure prioritaire.

Le préfet de police de Paris avait refusé d’admettre Mlle A… au séjour au titre de l’asile après le rejet d’une première demande, en estimant que la nouvelle demande ne visait qu’à faire échec à la mesure d’éloignement prise à son encontre.

Pas de présomption d’urgence pour le placement à l’isolement d’un détenu ou sa prolongation

Le Conseil d’État a jugé, dans un arrêt du 1er février 2012, qu’il n’existe pas de présomption d’urgence à suspendre la décision de placement d’un détenu à l’isolement ou de prolongation de cette mesure.

En l’espèce, un détenu avait demandé la suspension de la décision le transférant de la maison centrale de Clairvaux à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy ainsi que de la décision prolongeant son placement à l’isolement. Le juge des référés du tribunal administratif de Versailles avait rejeté sa demande pour défaut d’urgence.

Éviction irrégulière : pas de reconstitution de carrière au-delà de la date d’admission à la retraite

Si l’annulation par le juge du licenciement d’un agent public implique la reconstitution de sa carrière, celle-ci s’arrête à la date de mise à la retraite, même si celle-ci a été prématurée du fait du licenciement.

Un rapport parlementaire juge sévèrement la révision générale des politiques publiques

Le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques juge que la révision générale des politiques publiques doit évoluer profondément.

Transmission d’une QPC sur une disposition modifiée ou abrogée

Le Conseil d’État a jugé qu’une disposition modifiée ou abrogée peut faire l’objet d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) dès lors qu’elle emporte encore des effets pour le requérant.