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Suivant le mot d’ordre de la Conférence des bâtonniers, plus de 80 barreaux français ont choisi de protester contre le projet de loi sur les professions réglementées en observant une grève totale des audiences. D’autres modes d’action ont également été choisis par les barreaux.

À la suite de l’appel et de l’organisation de la semaine d’action par le Conseil national des barreaux et la Conférence des bâtonniers (lire notre article), les barreaux ont, hier, annoncé des mouvements de grève qui devraient toucher le planning des audiences dans les jours qui viennent, à l’exception de Paris notamment.

Le juge de l’honoraire de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, saisi d’une demande de fixation d’honoraires, a estimé que l’avocat devait « d’abord et avant tout » tenir compte des moyens financiers de son client pour fixer ses honoraires. Il a débouté de ses demandes une avocate, intervenu dans le dossier d’une cliente en grande difficulté économique et éligible à l’aide juridictionnelle totale, et qui a précisé à cette dernière que son cabinet « ne travaillait pas à l’AJ ».

À quoi joue le ministère de l’économie ? Hier, une nouvelle version du projet de loi pour « libérer l’activité » a circulé, certes un peu plus étoffée que la précédente. Ce texte – envoyé au Conseil national des barreaux notamment – devait être transmis « hier ou aujourd’hui » » au Conseil d’État, avec étude d’impact jointe. Et pourtant Bercy affirmait en fin de journée que le texte était déjà « daté ».

La cour d’appel de Grenoble a débouté un avocat des demandes formées à l’encontre de son associée, qu’il accuse d’avoir rompu la répartition égalitaire de la clientèle acquise ensemble d’un autre cabinet.

La cour administrative d’appel de Bordeaux a rendu une série d’arrêts confirmant le refus d’accorder aux avocats une indemnisation pour les préjudices subis du fait de la suppression du tribunal auprès duquel ils exerçaient.

À l’approche de la semaine d’actions de la profession, la Conférence des bâtonniers rallie les troupes.