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Le quotidien du droit en ligne

Le magazine

Véronique Sousset, des hommes derrière les actes

Directrice d’un centre pénitentiaire, Véronique Sousset a connu une courte carrière d’avocate. Au Mans, notamment, elle a participé à un procès retentissant en 2012. Elle y défendait un père bourreau de son enfant, Marina, décédée des suites des tortures subies des années durant. Pendant plusieurs mois, cette Brestoise a accompagné son client, s’acharnant à faire jaillir l’homme derrière le monstre. Une histoire qu’elle raconte à sa manière, tour à tour pudique et intime, dans un livre intitulé Défense légitime.

Un dossier terrible

« La vie professionnelle n’est plus l’alpha et l’oméga des avocats »

Le groupe des Observatoires européens de la profession d’avocat a dévoilé le 30 juin 2017 une étude relative à la vie personnelle et professionnelle des avocats européens, qui rassemble des données collectées dans cinq pays. Rencontre avec Louis-Georges Barret, président de l’Observatoire du Conseil national des barreaux.

« À la Chancellerie, le véritable enjeu sera budgétaire »

Le bâtonnier de Paris, Frédéric Sicard, estime que la nomination de Nicole Belloubet en qualité de garde des Sceaux est une bonne nouvelle compte tenu des enjeux constitutionnels induits par les réformes annoncées par le gouvernement.

« Il n’y aura pas les notaires Macron et ceux d’avant »

Seuls 17 notaires ont été nommés dans le cadre de la loi Macron près de deux ans après sa publication. Éclairage de Didier Coiffard, président du Conseil supérieur du notariat (CSN), qui fait de l’intégration des nouveaux notaires un enjeu pour la profession toute entière.

Avocats aux conseils : « Nous n’avons pas attendu la loi Macron pour ouvrir notre profession »

Six nouveaux avocats nommés au Conseil d’État et à la Cour de cassation viennent de prêter serment. L’occasion de discuter avec la présidente de l’Ordre des avocats aux conseils de l’évolution de cette profession indépendante et spécifique, qui s’est modernisée par les lois et décrets récents.

Décret J21 : les dispositions relatives aux procédures civiles d’exécution

Le décret n° 2017-892 du 6 mai 2017 portant diverses mesures de modernisation et de simplification de la procédure civile apporte un éclaircissement relatif à l’article L. 111-1-1 du code des procédures civiles d’exécution créé en début d’année et améliore la lisibilité de plusieurs autres dispositions du même code.

Décret J21 : les dispositions de procédure civile

QUARANTE ET UN ANS APRÈS : UN CODE DE PROCÉDURE CIVILE RÉNOVÉ

Un décret n° 2017-892 du 6 mai 2017, portant diverses mesures de modernisation et de simplification de la procédure civile a été publié au Journal officiel du 10 mai 2017. Il refond le régime de la récusation et le renvoi pour cause de suspicion légitime.

 

Annoncé comme étant pris « pour l’application de l’article 9 de la loi n° 2016-1547 de modernisation de la justice du 21e siècle [relatif à la convention de procédure participative] et de l’article 59 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 [relatif aux immunités d’exécution] relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique » (V. notice du décret), ce texte majeur porte, en fait, bien au-delà !

Comme beaucoup de textes actuels, le décret sous commentaire est un « fourre-tout » qui rassemble un grand nombre de dispositions, sans rapport entre elles. Le code de procédure civile est modifié de manière conséquente et plutôt bienvenue – sous quelques réserves –, par le titre I du décret. Le code des procédures civiles d’exécution est également affecté, mais seulement ponctuellement : c’est l’objet du titre II. Il en est de même d’autres codes, notamment le code de l’organisation judiciaire ou le code de la sécurité sociale, dans un but de coordination. Enfin, les textes relatifs à l’aide juridique sont réécrits, par le titre III. Le titre IV contient des dispositions diverses et finales.

Indiquons d’emblée que :
- sous réserve de dispositions particulières (V. Décr., art. 70), le décret est entré en vigueur le lendemain de sa publication, soit le 11 mai 2017 ;
- l’article 67 procède au remplacement des mots « 3 000 » (euros) par « 10 000 », dans tous les articles du code de procédure civile, du code des procédures civiles d’exécution et du code du travail, qui prévoient des amendes civiles;
- l’article 68 effectue aussi de tels remplacements dans les articles et intitulés concernés du code de procédure civile et de son annexe relative à son application dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle :

- les mots : « greffier en chef » sont remplacés par les mots : « directeur des services de greffe judiciaires » ;
- le mot : « secrétariat(s) » est remplacé par le mot : « greffe(s) » ;
- le mot : « secrétaire » est remplacé par le mot : « greffier ».

- l’article 69 fait la même chose pour les mots : « conseil général », remplacés par les mots « conseil départemental », dans les articles concernés du code de procédure civile.

Le code de procédure civile est, par ailleurs, réformé notamment par le décret n° 2017-891 du 6 mai 2017 relatif aux exceptions d’incompétence et à l’appel en matière civile (sur lequel, v. déjà, Dalloz actualité, 12 mai 2017, art. N. Fricero184836; M. Kébir, Dalloz actualité, 29 mai 2017185023), alors qu’un décret n° 2017-396 du 24 mars 2017 a également modifié, plus modestement, le code (sur lequel, F. Ferrand, Le décret du 24 mars 2017 portant diverses dispositions relatives à la Cour de cassation, JCP 2017. 400 ; Dalloz actualité, 31 mars 2017, art. L. Poulet184182), sans compter les décrets n° 2017-888 du 6 mai 2017 relatif à l’action de groupe et à l’action en reconnaissance de droits et n° 2017-824 du 5 mai 2017 tirant les conséquences de la suppression des juridictions de proximité et des juges de proximité…

Reste maintenant à s’emparer de ces nouvelles règles, qui s’ajoutent à toutes celles issues des réformes récentes… Compte tenu de l’ampleur et de la variété des modifications opérées par le décret sous commentaire, nous avons fait le choix de traiter les différentes thématiques dédiées afin d’en proposer une analyse détaillée.

Moralisation de la vie publique : du changement dès cet été ?

Interdiction des emplois familiaux, mise en place de systèmes de contrôle des comptes du Parlement… Elsa Foucraut, de Transparency international France, explique que de telles mesures peuvent être décidées par le prochain bureau de l’Assemblée nationale, s’il le souhaite, sans attendre l’adoption d’un projet de loi. Reçue la semaine dernière par le garde des Sceaux, Elsa Foucraut liste les sujets qui devraient figurer dans le projet de loi sur la moralisation de la vie publique.

Les grands enjeux de la justice des mineurs en France

Souvent caricaturée, réduite à la question – pourtant minoritaire – de la délinquance plutôt qu’à celle de la protection de l’enfance, la justice des mineurs demeure un enjeu de société. Quel est l’état de la justice des mineurs en France ? Quels sont les grands défis que le nouveau gouvernement devra relever dans l’intérêt de l’enfant et de la société ? Plusieurs juges et avocats spécialisés ont répondu à ces questions.

« On a l’habitude de dire qu’au tribunal, les greffiers restent et les juges partent »

Le 3 mars dernier, 338 greffiers stagiaires prêtaient serment à Dijon. « Une promotion historique » par le nombre, rappelait le ministère de la justice, présent lors de cette cérémonie. C’était l’un des engagements de la réforme J21 lancée par l’ex-garde des Sceaux, Christiane Taubira. L’occasion de revenir dans l’une des juridictions en grève, en 2014 : Pontoise.