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Le quotidien du droit en ligne

Le magazine

Premier bilan très positif pour la Juridiction unifiée du brevet

La Juridiction unifiée du brevet (JUB) a été officiellement lancée le 1er juin 2023. Retour sur cette première année d’activité avec les magistrates Camille Lignières, juge et présidente de la division locale de Paris du Tribunal de première instance, et Élise Mellier, cheffe de cabinet de la présidente du Tribunal de première instance, Florence Butin.

Brevet européen à effet unitaire, un an après : « un grand succès », selon l’OEB

Le point sur la demande de brevets européens à effet unitaire, un an après l’entrée en vigueur de ce nouvel outil de protection des inventions sur le marché européen, avec Gilles Requena, Directeur principal recherche et politique en matière de brevets à l’Office européen des brevets.

Yann Padova, des ponts entre les mondes

Que cela soit dans ses fonctions tant côté régulateur que législateur ou en tant que conseil, Yann Padova a su se distinguer et apposer son empreinte dans le domaine du droit réglementaire et des données personnelles. Retour sur un parcours atypique.

Emmanuelle Porte, la santé avant tout

À la tête du pôle Life sciences et des bureaux français de Bird & Bird, Emmanuelle Porte a su, grâce à ses qualités humaines et son approche sectorielle très fine, se faire une place de choix dans son domaine. Classée dans le Top 40 des avocats du CAC 40, elle tient aujourd’hui surtout à suivre les évolutions du secteur de la biotech/medtech pour servir au mieux ses clients.

Droit international privé : réfléchir à son traitement par la Cour de cassation dans un monde globalisé

Le premier président de la Cour de cassation a confié à un comité d’étude, composé de conseillers de diverses chambres de la Cour et piloté par le service de la documentation, des études et du rapport, une réflexion sur le traitement du droit international privé par la Cour de cassation. Le comité a rendu son rapport qui porte sur la manière dont la Cour pourrait optimiser le traitement de ces questions internationales. Entretien avec Céline Marilly, conseillère référendaire, adjointe à la directrice du service de documentation et du rapport de la Cour de cassation, cheffe du pôle « Études et recherches ».

Xenia Legendre, âme slave et main de fer

C’est loin de sa Russie natale que Xenia Legendre, associée fiscaliste et managing partner du bureau parisien d’Hogan Lovells, a construit sa vie et son parcours professionnel. Le tout, sans jamais se départir de son tempérament volontaire et déterminé qui lui a permis de gravir tous les échelons.

« Une longue et belle aventure » - Entretien avec Maître Olivier Fille-Lambie

Notre environnement juridique connaît de profondes mutations, et les professions juridiques et judiciaires sont en pleine transformation. L’automatisation, l’accès facilité à l’information, les outils de communication en ligne et l’intelligence artificielle bouleversent leur quotidien. Percevoir ces changements comme une menace ou une opportunité dépendra de la façon dont les juristes les abordent et s’y adaptent. Pour nous aider à mieux comprendre ces évolutions et leurs implications, sur les professionnels du droit en général, et la profession d’avocat en particulier, Krys Pagani, avocat, co-pilote du Comité stratégique avocats Lefebvre Dalloz et co-créateur du Cercle K2, nous propose une série de grands entretiens avec des universitaires, avocats, magistrats, notaires, administrateurs et mandataires judiciaires, commissaires de justice, experts comptables, etc., qui ont démontré au cours de leur carrière professionnelle une forte capacité d’anticipation et d’adaptation pour naviguer avec succès dans des univers complexes et incertains.

Le logement, autrement

Dans son essai intitulé Halte à la spéculation sur nos logements : les solutions pour revenir habiter les villes (éd. Rue de l’échiquier, 2024), Isabelle Rey-Lefebvre qui, pendant plus de deux décennies, a été chef des rubriques Logement et Exclusion au Monde, embarque le lecteur dans une réflexion copernicienne sur la notion de « logement ». Un modèle non spéculatif existe et il est déjà à l’œuvre non loin de chez nous !

L’audience de règlement amiable et césure du procès civil : comment s’approprier les nouveaux outils procéduraux ?

Le 11 décembre 2023, s’est tenu dans l’amphithéâtre Huvelin de la faculté de droit de l’Université Jean Moulin Lyon 3 un colloque intitulé « Audience de règlement amiable et césure du procès civil : comment s’approprier les nouveaux outils procéduraux ? » en présence d’étudiants et de professionnels du droit, juges et avocats, qui ont assisté à la manifestation en présentiel et en distanciel.

Sont intervenus :
- Natalie Fricero, Professeure des Universités - Doyenne du pôle civil de l’École nationale de la magistrature - Membre du Conseil national de la médiation -  Ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature - Ambassadrice de l’amiable
- Maître Hirbod Dehghani-Azar, Avocat, Médiateur - Ancien membre du Conseil National des Barreaux - Ancien membre du Conseil de l’ordre - Ambassadeur de l’amiable  
- Monsieur Malik Chapuis, Juge à la troisième chambre civile du Tribunal judiciaire de Paris.

Ensuite des travaux des États généraux de la justice, une politique nationale de l’amiable a été lancée par la Chancellerie, poursuivant notamment la finalité de mieux intégrer l’amiable dans le service public de la justice. C’est dans cette perspective que, s’inspirant de législations étrangères, notamment du droit québécois, le ministre de la Justice a annoncé la création de l’audience de règlement amiable et de la césure du procès civil, introduits dans le code de procédure civile par le décret n° 2023-686 du 29 juillet 2023.

Ces deux dispositifs permettent d’approfondir l’enchâssement de l’amiable dans le procès civil, tout du moins devant le tribunal judiciaire. De fait, aucun des mécanismes n’est véritablement disruptif : la réforme du code de procédure civile a surtout eu pour fonction d’officialiser et d’encourager des dispositifs qui seraient restés, à défaut, à l’état de pratiques simplement tolérées par le droit commun procédural. Ce sont, pour reprendre l’expression de M. Malik Chapuis, des « procédures incitatives » qui ont été ainsi créées.

La demi-journée fut donc consacrée à l’appréhension de ces deux nouveautés procédurales tant sous l’angle de la rénovation des notions qu’elles induisent que de leur appropriation par les praticiens, magistrats et avocats.

L’audience de règlement amiable, comme le démontre Natalie Fricero, est une forme de conciliation dans laquelle l’office du juge du tribunal judiciaire (en procédure écrite ou en référé) est « augmenté ». Me Hirbod Dehghani-Azar évoque quant à lui une « médiation augmentée ». Le juge a toujours pu tenir des audiences pour tenter de concilier les parties. Toutefois, la particularité de l’audience de règlement amiable réside dans le fait que la mission de conciliation n’est pas confiée au juge saisi du litige, mais à un juge qui n’aura pas vocation à statuer sur le fond, ce qui lui permettra d’œuvrer de manière constructive à la résolution amiable. L’instauration de ce nouvel outil procédural n’est pas sans poser des questions, au premier rang desquelles celles-ci : l’audience de règlement amiable est-elle un mode amiable comme un autre ou est-elle encore imprégnée de la logique du procès ? Quel doit être le positionnement de l’avocat ? Comment le juge peut-il s’approprier cette nouvelle version de son office conciliatoire ?

Quant à la césure, il ne s’agit pas d’un mode amiable en tant que tel mais plutôt d’une occasion qui, au sein de la procédure écrite devant le tribunal judiciaire, est donnée aux parties de négocier certains aspects de leur litige tout en bénéficiant d’une décision de justice sur d’autres points. Autrement dit, la césure permet de faire trancher une partie des prétentions par le juge au moyen d’un jugement partiel et d’ouvrir la voie à un autre mode de résolution s’agissant des autres prétentions. Ce dispositif affecte-t-il les notions de la procédure civile ? Comment magistrats et avocats pourraient-ils intégrer cette technique à leurs pratiques professionnelles ?

Le soussigné, directeur scientifique de la manifestation, remercie vivement les intervenants (ainsi que Me Sarah Papoular, Avocate associée au sein du cabinet RSDA, médiatrice et formatrice, qui a participé aux actes avec Me Hirbod Dehghani-Azar), pour la qualité de leurs contributions, qui offrent de riches pistes de réflexions en réponse aux principales questions esquissées ci-dessus. Il adresse également ses remerciements à la rédaction de Dalloz actualité qui a accepté de les publier dans le présent dossier.

Thibault Goujon-Bethan
Agrégé des facultés de droit
Professeur à l’Université Jean Moulin Lyon 3
Directeur du Centre Patrimoine et Contrats
Co-directeur de l’IEJ de Lyon

François Mazon, d’une vie à l’autre

Des grandes entreprises aux salles d’audience, des roadshows aux plaidoiries, il n’y a qu’un pas que François Mazon a décidé de franchir à l’âge de cinquante ans. Le déclencheur ? Une mise en cause pénale alors qu’il était directeur général de Capgemini. Une expérience marquante qui lui a appris les rouages de la justice autant que donné l’envie de revêtir la robe, et qu’il met aujourd’hui au service de ses clients.