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Le quotidien du droit en ligne

C. Girault

Constitution de partie civile : lien direct entre le préjudice et l’infraction poursuivie

Une information ouverte des chefs d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme ne permet pas à des personnes invoquant des préjudices résultant d’un attentat de se constituer partie civile dès lors que la possibilité d’un lien entre la préparation d’attentat (faits poursuivis) et un attentat effectivement commis (faits invoqués) ne peut être établie.

Libellé et transmission de la demande de mise en liberté à la juridiction compétente

Une demande de mise en liberté, adressée à tort au juge d’instruction, saisit valablement la chambre de l’instruction dès lors qu’elle a bien été transmise à cette juridiction.

Compétences du greffier d’instruction et motivation de la détention provisoire

Par un arrêt qui précise les compétences du greffier d’instruction, la Cour de cassation indique également sa position quant aux nouvelles exigences législatives relatives au placement en détention provisoire.

Opposition à l’exercice du droit d’accès à des données à caractère personnel

La Cour de cassation indique que la contravention d’opposition à l’exercice du droit d’accès à des données à caractère personnel est une infraction instantanée dont le délai de prescription d’un an court à compter du premier courrier inintelligible envoyé par le responsable du fichier au titulaire du droit d’accès.

Mandat d’arrêt européen : pas d’ingérence de la chambre de l’instruction sauf si … !

Lorsque les faits visés par le mandat d’arrêt européen font partie de la liste des trente-deux infractions visées par l’article 695-23 du code de procédure pénale et sont punis d’une peine supérieure à trois ans d’emprisonnement, il n’appartient pas à la chambre de l’instruction, sauf inadéquation manifeste entre les faits et la qualification retenue, d’apprécier le bien-fondé de la qualification donnée par l’autorité judiciaire de l’État d’émission.

Compétence des juridictions en matière de demande de confusion de peines : l’embarras du choix !

En vertu du troisième alinéa de l’article 710 du code de procédure pénale, les juridictions du lieu de détention sont désormais compétentes pour statuer sur une demande de confusion de peines présentée par le condamné.

Mandat d’arrêt européen : la remise d’un réfugié politique doit être subordonnée à des garanties suffisantes

Avant de statuer sur la remise d’un réfugié politique, la chambre de l’instruction est invitée à suivre l’article 695-33 du code de procédure pénale qui lui permet de solliciter auprès de l’État d’émission du mandat d’arrêt des informations complémentaires sur le sort de l’intéressé après l’exécution des poursuites ou l’expiration de sa peine. Cette garantie est destinée à s’assurer que le réfugié ne sera pas remis à un pays dans lequel il existe à son encontre un risque de torture ou de traitement inhumain et dégradant.

Des effets d’une procédure de réexamen d’une décision pénale sur le prononcé par la juridiction de jugement d’une mesure de contrainte par corps

Saisie au terme de la procédure de réexamen d’une décision pénale à la suite d’une condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme pour non respect du principe du contradictoire devant la Cour de cassation, l’Assemblée plénière annule une mesure de contrainte par corps prononcée par les juges du fond en 1999.

Le droit du prévenu absent de former opposition par l’intermédiaire de son avocat

Revenant sur sa jurisprudence, la Cour de cassation énonce qu’est recevable l’opposition formée par le prévenu par l’intermédiaire d’un mandataire muni d’un pouvoir spécial.

L’opposition est une voie de rétractation et non de réformation

Il n’appartient pas au juge saisi de l’opposition de prononcer sur la régularité du précédent jugement rendu par défaut.