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Le quotidien du droit en ligne

P. Guiomard

Répétition de l’indu sur une succession : proratisation selon la part dans la succession

Postérieurement au décès d’une retraitée, la caisse de retraite continue à lui verser sa retraite sur son compte bancaire pendant quelques mois. Elle assigne ensuite la fille de la défunte, sur le fondement de la répétition de l’indu.

Interruption de la prescription : des pourparlers ne valent pas reconnaissance de responsabilité

À la suite de la livraison d’un lit mécanique défectueux (en mars 2004), et malgré plusieurs interventions du vendeur, allant jusqu’au remplacement du matériel (avril 2005), l’acheteuse demande la résolution de la vente, ainsi que des dommages et intérêts (en juin 2006). Cependant, elle se désiste de sa demande, des pourparlers étant en cours, le vendeur formant même une offre d’indemnisation. La demande est réitérée en septembre 2007 mais le vendeur invoque une fin de non-recevoir tirée de la prescription de l’action résultant du défaut de conformité (art. L....

Rappel : la preuve de la livraison de la chose vendue incombe au vendeur

La solution n’est pas nouvelle, et s’avère conforme aux principes énoncés à l’article 1315 du code civil, mais cet arrêt a le mérite de la formuler clairement. En l’espèce, un particulier avait acheté divers meubles à un antiquaire, en lui laissant en dépôt ceux qui nécessitaient une remise en état. Elle avait ensuite assigné le vendeur en résolution de la vente, se plaignant de ne pas avoir été livrée.

Produit défectueux : exigence d’un défaut intrinsèque

En l’espèce, l’utilisateur soutenait que le désherbant avait agi comme un facteur déclenchant des dommages subis par la vigne et que ce produit avait porté atteinte aux vignes qu’il devait pourtant protéger, ce que devait confirmer un rapport d’expertise qui admettait que le produit était l’une des causes cumulatives dans la réalisation du dommage.

Rappel : la gestion d’affaires doit être spontanée

Un arrêt rendu le 22 octobre 2009, rendu au visa de l’article 1372 du code civil, permet de rappeler l’un des fondamentaux de la gestion d’affaires.

Donation déguisée : une SCI n’est pas un héritier successible

L’article 918 du code civil, en ce qu’il vise les successibles en ligne directe, ne s’applique pas à une vente, prévoyant une rente viagère, consentie à une société civile immobilière même partiellement détenue par un héritier.
L’ancien article 918 du code civil, applicable en l’espèce, prévoyait l’imputation sur la portion disponible de la succession de la valeur en pleine propriété de biens aliénés, soit à charge de rente viagère, soit à fonds perdu, ou avec réserve d’usufruit, à l’un des successibles en ligne directe.

Testament : l’intention libérale est compatible avec l’intention de déshériter

La volonté de priver un héritier réservataire de la quotité disponible n’exclut pas l’intention libérale du testateur vis-à-vis d’une tierce personne.

Nationalité française : un long délai raisonnable

La déclaration de nationalité française par possession d’état doit être souscrite dans un délai raisonnable à partir de la constatation de l’extranéité de l’intéressé. La Cour de cassation précise quel est le point de départ de ce délai.

Indemnité d’occupation : application de la prescription quinquennale

La créance qui résulte de l’occupation privative d’un bien indivis se prescrit par cinq ans, en application de l’article 815-10 ancien du code civil, même si elle n’est pas précisément fixée.

Compte joint c/ séparation de biens

Le fait d’ouvrir un compte joint n’interdit pas à un époux, ni à ses héritiers, de rapporter la preuve de l’origine des fonds qui y sont déposés.