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Le quotidien du droit en ligne

Civil | Droit international et européen

La gestation pour autrui heurte les principes essentiels du droit français

Le refus de la transcription d’une décision étrangère sur les actes d’état civil, fondé sur la contrariété à l’ordre public international français, suppose que celle-ci comporte des dispositions qui heurtent des principes essentiels du droit français. Il en est ainsi de la décision qui faisant produire effet à une convention de gestation pour autrui même licite et reconnue dans le pays étranger, est contraire au principe essentiel de l’indisponibilité de l’état des personnes. Ce même principe fait aussi obstacle aux effets en France d’une possession d’état invoquée pour l’établissement de la filiation, dès lors qu’elle est la conséquence d’une telle convention.

par C. Siffrein-Blanc

Divorce étranger : le régime de la litispendance internationale au secours de l’épouse répudiée

L’exception de litispendance en raison d’une instance engagée devant un tribunal étranger également compétent ne peut être accueillie si la décision à intervenir – telle qu’un jugement étranger de répudiation unilatérale heurtant les principes d’égalité entre époux et de respect des droits de la défense – n’est pas susceptible d’être reconnue en France.

par P. Perony

Coopération judiciaire dans le domaine civil : charge des frais exposés par un témoin

Une juridiction nationale requérante n’est pas tenue de verser à la juridiction requise d’un autre État membre au titre du règlement n° 1206/2001 du 28 mai 2001, relatif à la coopération entre les juridictions des États membres dans le domaine de l’obtention des preuves en matière civile ou commerciale, une avance à valoir sur l’indemnité ou de rembourser l’indemnité due au témoin interrogé.

par L. Dargent

La Cour de cassation précise les règles applicables aux notifications internationales

La notification faite par le secrétaire d’une juridiction à une personne qui demeure à l’étranger l’est par la transmission de l’acte de notification au parquet du lieu où se trouve le destinataire. Lorsque l’intéressé est de nationalité française, elle peut l’être aussi par la remise directe par une autorité consulaire française.

par C. Tahri

L’adoption-protection malienne ne vaut pas adoption en France

L’adoption-protection est une institution consacrée par le droit malien dont l’objet est d’assurer l’entretien, l’éducation, la protection matérielle ou morale d’enfants sans toutefois créer de lien de filiation entre l’adoptant et l’adopté. Faute de création d’un tel lien, un jugement malien déclaré exécutoire en France ne peut produire les effets d’une adoption simple sur le territoire national.

par J. Burda

Règlement BruxellesII [I]bis[/I]: détermination de la juridiction compétente

La Cour de cassation, statuant en matière de compétence judiciaire directe, précise l’articulation des dispositions du règlement Bruxelles II bis avec celles du droit interne.

par I. Gallmeister

Ordre public international : dommages-intérêts punitifs

Si le principe d’une condamnation à des dommages-intérêts punitifs n’est pas, en soi, contraire à l’ordre public, il en est autrement lorsque le montant alloué est disproportionné au regard du préjudice subi et des manquements aux obligations contractuelles du débiteur.

par I. Gallmeister