Accueil
Le quotidien du droit en ligne

Pénal | Atteintes aux biens

Les nouveaux contours du blanchiment : confirmation des récentes évolutions de la jurisprudence

La Cour de cassation confirme deux évolutions importantes relatives à l’incrimination de blanchiment. Tout d’abord, la jurisprudence se montre très souple quant à l’appréciation de l’infraction préalable du blanchiment : il suffit que ses éléments constitutifs soient établis, peu importe que les conditions de sa poursuite ne soient pas réunies. Ensuite, le délit de blanchiment est applicable à celui qui blanchit des fonds provenant d’une infraction qu’il a lui-même commise.

par A. Darsonville

Condamnation du curateur mal intentionné du chef de faux

Le curateur qui omet délibérément, dans l’inventaire des biens du majeur protégé, de mentionner l’existence d’un compte bancaire, commet l’infraction de faux, dès lors que cette omission prive le majeur d’une protection judiciaire sur l’ensemble de ses biens.

par A. Darsonville

Faux et usage : compétence territoriale et diffusion sur internet

Dans un arrêt du 15 janvier 2008, la chambre criminelle de la Cour de cassation, dans une affaire de faux sur internet, aborde, notamment, la question de la compétence territoriale.

par M. Léna

Constitution de partie civile d’une banque directement victime d’une escroquerie

L’établissement bancaire qui, du fait de manœuvres frauduleuses, a été dépossédé de fonds détenus pour le compte de ses clients qu’il est tenu de représenter, subit un préjudice direct et est en conséquence recevable à se constituer partie civile devant la juridiction répressive.

par C. Gayet

La participation sans vote peut constituer une prise illégale d’intérêts

Le seul fait pour un élu local de participer, même sans voter, à la réunion de l’organe délibérant de sa collectivité qui prend une décision à laquelle il a intérêt, est constitutif du délit de prise illégale d’intérêts, indique la chambre criminelle de la Cour de cassation dans un arrêt du 14 novembre 2007.

par M.-C. de Montecler

Contrefaçon de cartes de crédit : recevabilité de la constitution de partie civile des établissements bancaires émetteurs

L’utilisation frauduleuse d’une carte bancaire porte préjudice non seulement au propriétaire, mais encore au détenteur et possesseur des sommes détournées. Par ailleurs, l’indemnisation de la victime par son assureur, lequel ne dispose devant la juridiction répressive d’aucun recours subrogatoire contre le responsable du dommage, ne dispense pas ce dernier de réparer le préjudice résultant de l’infraction dont il a été déclaré coupable.

par M. Léna

Escroquerie à la TVA : vers la prise en compte du simple mensonge écrit?

Constituent une mise en scène caractérisant les manœuvres frauduleuses visées par l’article 313-1 du code pénal, des demandes de paiement de crédits indus de TVA, justifiées par des déclarations mensuelles de chiffre d’affaires indiquant un montant fictif de taxe déductible sous le couvert d’une comptabilité inexacte, dissimulant le montant de la taxe effectivement décaissée.

par M. Léna

Impossibilité pour un SDIS d’obtenir remboursement de ses frais d’intervention

Un service départemental d’intervention et de secours (SDIS) ne peut jamais obtenir remboursement auprès du responsable même intentionnel d’un incendie des frais exposés pour mettre fin au sinistre, les dépenses ainsi générées se rattachant directement à des missions de service public.

par E. Royer

Action sociale [I]ut singuli[/I] pour recel d’abus de biens sociaux : prescription des infractions connexes et mise en cause de la société au stade de l’instruction

Lorsque des infractions sont connexes, tout acte interruptif de prescription concernant l’une d’elles a nécessairement le même effet à l’égard des autres. La mise en cause de la société, qui s’impose à l’actionnaire exerçant l’action sociale, ne s’applique que devant les juridictions de jugement.

par C. Gayet

De la faute caractérisée appliquée au délit de destruction involontaire du bien d’autrui par l’effet d’un incendie …

Constitue une faute caractérisée établissant le délit de destruction involontaire du bien d’autrui par l’effet d’un incendie le fait de manquer à l’obligation de débroussaillement jusqu’à une distance minimale de 50 mètres des constructions, prévue par l’article L. 322-3 du code forestier pour les propriétés situées dans un périmètre soumis au régime forestier.

par M. Léna